Critique ciné: "Scream VI"

Après avoir survécu aux attaques du légendaire tueur à face de fantômes, un petit groupe de survivants va se faire poursuivre par un groupe d'imitateurs au coeur de New York...

Saga filmique ayant dépassé le quart de siècle mais dont l'influence se ressent encore dans les productions actuelles, "Scream" pouvait se targuer en son temps d'apporter du sang neuf au slasher, tout en déconstruction alors inoffensive du genre. Mais l'overdose de post-modernisme est passée depuis, et la série, flanquée d'autres opus, à fini par perdre de sa superbe au fil des épisodes. Ce qui n'empêche évidemment pas les costards-cravates d'exploiter le filon d'une licence devenue ironiquement exsangue malgré ses hectolitres d'hémoglobines versés. Suite directe du précédent opus, "Scream" sixième du nom, enquille donc les passages obligés jusqu'à épuisement, avec un rythme mou et une pauvreté visuelle confondante. Si l'on aurait pu apprécier cette débauche de meurtres morbides et de twists confondants, il aurait fallu y injecter un zeste d'énergie, pousser les potards de la cruauté plus à fond et moins jouer la carte du self-aware, censer dédouaner toute suspension d'incrédulité.

En bref: Pathétique slasher post-moderne tentant encore une fois de renier avec l'étincelle d'un premier opus sorti il y'a plus de vingt-cinq ans, "Screal" numéro six ne tente même plus de camoufler la vacuité de sa pose crypto-self-aware aussi vaine que désuète, et enchaine les tueries de masse et retournements de situations désespérants, dans l'espoir de faire trembler ceux qui y croient encore. Triste et mou.

Note: 10/20