Critique ciné: "The Fabelmans"

Issu d'une famille juive nombreuses, Sam Fabelman va se découvrir au fil de sa jeunesse une pasion pour les images filmées. Malgré les turpitudes de leur existence, sa famille va le soutenir dans ses expérimentations artistiques...

Depuis quelques années déjà, des cinéastes de renom revisitent le passé ou réhabilitent l'âge d'or du cinéma - tendance qui, malgré une certaine indifférence du grand public, ne connait pas de baisse, et nous à donné quelques uns des films les plus personnels de leurs auteurs respectifs. Très attendu, le dernier film du prolifique septuagénaire Spielberg tombe à point nommé, et sans surprise, il s'est s'adonné à l'exercice du retour nostalgique avec tout le génie qu'on lui connait. Passant du rire au drame avec une aisance monstrueuse, filmé avec grâce et mené avec candeur et fragilité par des interprètes stupéfiants, son semi-biopic se révèle être bien plus que le simple hommage au cinéma et à la passion dévorante du 7ème art qu'on voudra bien lui labelliser au premier coup d'oeil. Récit d'initiation où se mèlent auscultation de la structure familiale, désir d'émancipation et rapports identitaire et religieux troublés, le métrage s'empare des marottes et thématiques constitutrices du cinéma de son auteur afin d'en traduire la substantifique moelle. Qu'on le regarde de manière analytique ou purement instrinctive, l'impact de "The Fabelmans" est indéniable, et l'on comprend, du premier au dernier plan, la passion qui anime et irrigue l'oeuvre d'un des plus grands cinéastes encore en activité.

En bref: Formidable métrage d'une candeur absolue, déclaration qusi-maladive au 7ème art doublée d'une lettre d'amour familiale, "The Fabelmans" pourait vite s'imposer comme le magnum opus de son illustre metteur en scène. Un drame grandiose, à la résonance universelle, et nourrie de l'essence de son génial démiurge. Du grand cinéma, ni plus ni moins!

Note: 16,5/20