Critique ciné: Minari"

Une famille d'immigrés coréens tente de s'intégrer dans le Kansas de lère reagan...

Nominé aux derniers Oscars, "Minari" arrive précédé d'une réputation de nouveau classique dans l'air du temps, abordant le sujet de l'immigration comme porte d'entrée vers une nouvelle vie - une thématique faisant faisant écho au "First Cow" de Kelly Reichardt (prochainement sur nos écrans) et dont les observations comme les questionnement qu'elle suscitent demeurent plus que jamais d'actualité. Drame semi-autobiographique où la laborieuse route vers la rêve américain se confronte à des valeurs aux antipodes, le long de Lee Isaac Chung nous balance, au gré du cheminement de ses protagonistes fragiles, entre ferveur et désillusion, entre ténacité et renoncement, entre les utopies d'un monde sans entraves et les réalités d'un système qui s'en crée constamment. Un coup de maître aussi chaleureux que profondément mélancolique.

En bref:  Récit pastoral lumineux dont le casting suscite l'empathie la plus immédiate, "Minari" témoigne d'une touchante authenticité tant dans la peinture d'une Amérique meurtrie et scindée dans ses désirs d'indépendence comme dans son portrait d'une famille d'immigrés plus qe jamais en phase avec leur racines. Un des très beaux films de 2021.

Note: 15,6/20

Comments

[Thierry]

Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir ce film. D’après ta critique, il mérite d’être vu. J’essayerais de le visionner cette semaine si j’ai du temps libre. Bonne soirée.