Critique ciné: "John Wick - Parabellum"

Excommunié, traqué avec une somme colossale mise sur sa tête, le tueur John Wick cavale dans New York, devant essuyer les attaques de tous les assassins les plus chevronnés du milieu...

Ce qui avait commencé comme une série B modeste et efficace est devenu une saga aux proportions quasi-épiques. Sorti en 2014, "John Wick" premier du nom avait pour modeste intention de se poser comme rempart aux montages surdécoupée et les overdoses de CGI, en proposant un actioner consciencieusement produit et chorégraphié. Son Keanu Reeves déifié en action-star renée de ses cendres, son personnage implacable et son modus operandi methodique ont suffi à l'élever aux yeux de certains comme le nouveau mètre-étalon dans le genre. Si ce n'est pas vraiment le cas, la série peut se traguer, après un deuxième opus confirmant l'essai, que les auteurs de la chose avaient à coeur de développer un univers et de pousser au maximum leur grammaire de la baston. "Parabellum" continue donc dans ce sens, opérant toujours ce mariage délicat entre les bourrinades asiatiques dont il est tributaire et les comic-books pour le développement de sa mythologie. Entre la sophistication de sa production design, l'extrême brutalité des combats et la désinvolture d'un casting en phase avec l'univers de super-assassins, la série attient clairement son point d'orgue. Ce n'est pas du grand cinéma dans le sens le plus traditionnel, mais la volonté de donner dans l'actioner brutal et parfois beau mérite d'être saluée.

En bref: Toujours plus de cascades, de castagne et de cranes perforés dans "John Wick Parabellum", troisième opus d'une saga à la montée phénomènale et au body-count sévère. Jouissif, décomplexé et conscient de ses outrances, le film est une généreuse dose d'ultraviolence et de désinvolture qui en remontre aux univers cinématiques. Ce n'est certainement pas un chef-d'oeuvre, mais on y prend sûrement son pied!

Note: 14,6/20