Critique ciné: "Parvana, une enfance en Afghanistan"

Dans un Kaboul en tension constante, le quotidien de la jeune Parvana, jeune fille lettrée et conteuse hors pair,  se retrouve troublé le jour où son père est mis envoyé en prison. Sa famille se retrouve perdue, aucune des femmes n'ayant le droit de travailler ou de sortir sans accompagner un homme. Elle décide donc de se faire passer pour un garçon...

Sous les atours de son graphisme chatoyant, tout en lignes rondes et traits délicats, "The Breadwinner" (titre original) est un film d'animation au sujet bien mature,  qui demande à ce que les adultes contextualisent son sujet à l'attention des tout-petits. Ce récit de résilience, narrant la lutte constante d'une jeune fille pour survivre dans un pays dominé par les dogmes religieux, est de facto un récit féministe, mais surtout une formidable histoire de résilience et de courage, dont la nuance de la mise en scène n'a d'égal que la beauté de l'ensemble. Une réussite artistique à tous niveaux qui n'a pas démérité ses dithyrambes dans le monde de l'animation, et qui mérite d'être vu et revu par le plus grand nombre.  

En bref: Film d'utilité publique à plus d'un titre, récit adulte au graphisme remarquable et portrait d'une jeune femme résistant à l'intolérance, "Parvana" mérite d'être vu par un jeune public. Pas seulement pour le sortir des idioties animées qui pullulent, mais aussi pour confronter leur regard à des inégalités toujours d'actualité. Un beau, grand film.

Note: 14,8/20