Critique ciné: "The Circle"
Dans un avenir pas si lointain, Mae, jeune femme ambitieuse, est recrutée du sein de The Circle, un imposant groupe de médais sociaux. Sans cesse solicitée par ses pairs à s'impliquer dans les recherches d'innovation, Mae va se retrouver au coeur d'un système tentaculaire, entre désirs humanistes et dilemmes éthiques...
Avec les progrès fulgurants et promesses folles des technologies de demain, la SF d'anticipation doit plus que jamais servir de garde-fou par rapport aux dérives qu'elles peuvent susciter. Partant d'un postulat orwellien qui n'aurait certainement pas détonné dans l'anthologie britannique "Black Mirror", "The Circle" imagine un campus ultra-connecté dont les innovations visent à améliorer la vie de tous les jours, quitte à annihiler toute forme de vie privée. Jusqu'au-boutiste dans sa démarche, le métrage est une descente aux enfers new-age, à l'esthétique clean et stylisée, dont le caractère apparemment lisse et aplani et l'esprit corporate culture hyper-cool camoufle un climat des plus anxiogènes. Sans être une franche réussite à tous les niveaux, cette fiction demeure une des propositions les plus stimulantes dans le genre vues récemment.
En bref: "The Circle", récit d'anticipation angoissant, captive de bout en bout grâce à l'exploration de concepts fascinants et un questionnement constant sur le rapport à l'éthique dans l'exploration des nouvelles technologies. Un film qui laisse réfléchir et fait frisonner, tant son constat renvoie beaucoup de réalités en pleine figure.
Note: 14,5/20