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Kapalsky
23 juillet 2015

Critique ciné: "Pixels"

Pixels1

Une sonde envoyée dans les années 80 par la NASA, contenait en son sein des échantillons de notre technologie. Trente ans plus tard, une invasion extraterrestre se produit sous la forme d'attaques de créatures modelées sur des jeux vidéos des années 80. Pour contrer la menace, la nation peut compter sur l'expertise de trois anciens champions de bonnes d'arcades...

Ca devait fatalement arriver. Hollywood, en pleine période moribonde, semble creuser sa tombe artistique à force de racler les fonds de tiroir. Si Transformers, Battleship et autres Jem & Les Hologrammes ont prouvé qu'on pouvait se faire du blé avec en puisant le filon nostalgique, les costards-cravates roublards de chez Sony ont réussi à damer le pion à leurs prédécesseurs en réalisant un des plus gros pieds de nez filmiques jamais recensés. Comédie supposée flatter l'égo d'une génération de trentenaires-quadras élevés aux joystics des arcades d'antan, "Pixels" est moins un fantasme de gosse couché sur pellicule qu'un navet gonflé aux VFX, et par-dessus le marché, une moquerie éhontée de la frange qu'il vise. Film tiré du court-métrage éponyme français de Patrick Jean sorti il y'a cinq ans (on aimerait bien dire fierté française, mais le long n'en vaut pas la peine), le film est une foire aux poncifs même pas poilante qui recycle les passages obligés du ciné de genre bas du front, du script d'"Independence Day" en passant par les gimmicks visuels d'un certain Michael Bay (au point d'aller piquer le DP du bonhomme, Amir Mokri). Pas la peine de crier au gâchis; dès l'annonce de sa mise en chantier et de son casting, le destin du film était scellé. On se retrouve devant une énième comédie sandlerienne, où le comédien et ses compères d'écran jouent les mêmes registres de personnages, mais cette fois, avec moult effets spéciaux criards pour combler entre les séquences d'humour et d'amourettes qui tombent à plat. Quant à Chris Colombus, gloire fanée qu'on aurait pu espérer sortie de la naphtalène, il s'éfface pour livrer un produit calibré, sans risque et sans personnalité. Si "Pixels" triomphe au box-office, ce sera encore une fois l'assurance pour les studios qu'aucun concept n'est vraiment trop débile pour le balancer sur les écrans. Et là, ce ne sera plus la peine de se plaindre.

affichePixels

En bref: "Pixels" ou l'apothéose du cinéma pop-corn faussement complice, mais complètement con. Si il était possible sur le papier que cette médiocre comédie d'underdogs façon "revanche des nerds" fédère le grand public, elle le laisse hélas sur le carreau, faute à un traitement pachydermique, un humour au ras des paquerettes et un festival de poncifs réchauffés. Quand on croit avoir touché le fond...

Note: 10/20

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Commentaires
N
je trouve ta note élevé pour un film que tu descends en flèche.
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2
Pas vu, mais tu n'es pas le premier à vilipender cette ode qui semble ne pas avoir suffisamment de bits sous la carrosserie pour créer l'événement. Dommage.
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