Critique ciné: "It Follows"
Adolescente tout à fait normale, Jay fait l'expérience d'une relation sexuelle avec son petit copain. Mais après l'acte, ne série d'évenements aussi étranges que macabres démarre. Jay se retrouve poursuivie par une présence invisible pour les autres...
Film indépendant modeste à la note d'intention assez intéressante, "It Follows" à fait parler lui dans de nombreux festivals, où la critique n'a eu de cesse de chanter ses louanges. Deuxième long de son metteur en scène, l'Américain David Robert Mitchell, ce teen-movie horrifique a pour principal attrait un stalker protéiforme, épée de Damoclès collant à ses victimes comme une bien vilaine MST. Si la métaphore un brain galvaudée est visible à trois mètres, on pouvait s'attendre à ce que le réal / scénariste joue avec les attentes amorcées au cours des vingt premières minutes. Hélas, le film surprend rarement, ne rend jamais ses protagonistes intéressants, traine péniblement en longueur, et ce même s'il parvient à impressionner lors de quelques scènes frappantes, marquées d'emprunts revendiqués et malins au genre slasher. Bercé par le cinéma de John Carpenter et d'autres influences bien digérées, ce croisement entre "Halloween" et "The Thing" sauce drame oedipien un brin arty sait flanquer deux-trois coups de frousse, mais se tire une balle dans le pied par sa raideur. Dommage.
En bref: "It Follows" est un film au pitch sympa, qui tente de redonner un peu de sang neuf au slasher, en lui ajoutant une dimenson psychologique axée autour de la sexualité. Oscillant entre le thriller angoissant et le teen-movie soporifique, le film peine à convaincre sur la longueur. Il demeure néanmoins un essai intéressant dans le domaine, à se mater entre fans de films de genre.
Note:13,7/20