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Kapalsky
13 novembre 2014

Critique ciné: "[Rec 4]: Apocalypse" + "Bouboule"

Rec41

Suite aux évenements qui ont transformé Barcelone en une zone de quarantaine, un bateau reconverti en zone de sécurité y abrite Angela, jeune journaliste et une des seules survivantes. Soupconné de porter le source du virus, elle est crainte par une grande partie de l'équipage...

Le premier [Rec] était un bon film d'horreur ibérique bien craspec qui, dans sa tentative de damer le pion au mètre étalon du genre, "The Blair Witch Project", en dynamitait les codes. Trois épisodes plus tard, on se retrouve avec ce quatrième et dernier opus, qui boucle cette intrigue poisseuse de contamination. Dans ce huit-clos au coeur d'un bateau surviennent de nombreuses scènes d'attaques de zombies, de gens qui crient et de panique sanitaire. Pas grand-chose de plus pour cet épisode, très creux, qui se contente du minimum syndical. On aurait souhaité une fin mieux écrite, ou en tout cas mieux rythmée, car on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. Ironique pour un film où ca mord beaucoup.

Bouboule1



Avec ses cent kilos et un appetit pas très sain, le jeune Kevin traine ses baskets dans un milieu morose. Entre un mère qui le bichonne trop, des soeurs taquines et un père absent, le pré-ado à du mal à s'affirmer. C'est alors qu'arrive dans sa vie Patrick, un énigmatique personnage qu'il va rapidement admirer...

Au vu de l'affiche du film, on peut penser légitimement que "Bouboule" est une de ces comédies un peu cul-cul con-con, le genre qui se moque gentiment des handicaps de ses protagonistes afin de livrer un regard sur les moeurs de notre époque décadente. Pour être franc, ca sentait même le navet intégral à plein nez. La surprise est donc de taille: loin d'être la gausserie bas de plafond que l'affiche tente de racoler, le métrage se trouve être un très intéressant drame social sur la quête identitaire d'un jeune garçon obèse. Sans fausse pudeur, condescendance ou pose de ciné d'auteur qui se la donne, cette étonnante fiction belge brute de décoffrage opère un changement de son personnage de la naiveté vers une maturité précoce, à travers une série de saynètes passant du tristement morose au what-the-fuckesque hautement schatrbé. Et si parfois, au détour d'un dialogue ou d'une séquence, la subtilité du propos s'envole devant une démonstration trop appuyée, le film demeure si bien rythmé, fort et surprenant, qu'on ne peut qu'admettre la puissance narrative de la chose. Si vos attentes étaient basses, voire proches du zéro pour un film de ce calibre, revoyez votre copie. Comme quoi, il faut toujours se méfier des apparences.

afficheRec4Apocalypse

En bref: "[Rec 4]" peine à injecter du sang neuf dans un film au concept déjà vite usé par la mode du found-footage movie. Cette fin de saga patit d'un manque de souffle horrifique en plus de cocher les cases du film d'horreur lambda, à se mater donc entre potes ou si on a suivi la saga depuis le premier opus.

Note: 12,7/20

 

 

 

afficheBouboule

En bref: Nouvelle surprise ciné issue du cinéma belge, "Bouboule" surprend et détonne avec son histoire de petit gros qui devient grand. Un drame social trash et désenchanté sur une quête identitaire, un pied-de-nez au teen movie mou et consenuel, une baffe d'autant plus forte qu'on sentait la bouze poindre au seul vu de son affiche et de son titre. Chapeau!

Note: 14,5/20

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Commentaires
J
Si Rec 4 ne mérite aucune pitié, me suis peut être laissé aller un peu vite à la moquerie sur Bouboule, pas aidé par une affiche potache et un titre débile. C'est promis, je lui laisserai une chance !
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F
En fait, le dernier opus d’un film n’est pas toujours satisfaisant. Peut-être qu’on a trop vu dans les 3 premiers épisodes et on a besoin de nouveauté. Sinon, j’ai bien apprécié presque tous les épisodes. Les scènes correspondent normalement à ce que j’attendais. En tout cas je donne des points à ce film.
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