Critique ciné: "Interstellar"

Dans un futur proche, l'humanité vit ses plus sombres heures. La pénurie alimentaire frappe la planète et les conditions météorologiques se dégradent. Par un extraordianire concours de cironstances, Cooper, fermier de son état, va se retrouver embarqué dans une expédition visant à emmener l'Homme au-delà des frontières connues de l'Espace...

Autrefois, chaque cinéaste se devait, selon un dire de critique, d'avoir au moins un western dans sa filmo, maintenant la donne à changée: chacun doit avoir son aventure spatiale, son space opera, son ode filmique au Grand Vide. Venant joindre les rangs des grandes fresques spatiales aux côtés des déjà classiques "Gravity" et "Sunshine", et de l'inévitable "2001" de Kubrick, "Interstellar" entend dynmaiter les conceptions de l'espace et du temps dans un spectacle cinématographique bigger-than-life filmé en IMAX. Couronné du succès planètaire de ses récents métrages, le britannique Christopher Nolan orchestre, avec une ambition raisonnablement démesurée, un drame humain d'anticipation qui soulève des thématiques puissantes et en phase avec notre époque, du problème de la diminution des ressources en passant par l'importance des expéditions spatiales. Mais ce n'est pas parce qu'on vise le firmament qu'on touche forcément les étoiles. Le film est à la fois une preuve de la brillance du cinéaste et de ses limites: malgré son casting au poil et sa technique irréprochable, Nolan tend à trop rationaliser son sujet, ce qui rend toute tentative émotionnelle quasi-obsolète, et son refus de la vulgarisation couplé à des séquences que l'on sait d'avance hautement métaphysiques risquent de dérouter le spectateur étourdi par les baisses de rythmes de l'ensemble. Sans être le meilleur film de son auteur, "Interstellar" reste tout de même quelques galaxies au-dessus des grosses bouffonneries dont Hollywood ne casse de gaver le public. Quand un métrage vous fait gratter la caboche et s'interroge sur le devenir de l'Humanité, ca mérite forcément l'intêret.

En bref: Sans être le magnum opus de Nolan, "Interstellar" reste un blockbuster très bien fait et intelligent, traversé par des étincelles de brillances, mais également plombé par un hermétisme et des longueurs handicapantes. Si la hype marketing survend le film comme le rival direct du "Gravity" de Cuaron, il n'en possède pas la puissance viscérale et émotionnelle. Mais il reste néanmoins l'une des éxpériences ciné incontournables de cette fin d'année, à plus d'un titre.

Note: 14,3/20

Comments

[tinalakiller]

Vu que je n'aime pas trop Nolan (à part Memento, film que j'adore vraiment - j'aime bien Inception mais il me gonfle un peu), je considère Interstellar comme un de ses meilleurs films. J'irai plus loin : il s'agit pour moi d'un des meilleurs films de cette année 2014. Un film évidemment beaucoup esthétiquement, mais aussi émouvant. J'ai trouvé le casting impeccable, la musique de Hans Zimmer réussie, les 2h50 passent très rapidement et le film reste accessible malgré la présence de termes scientifiques.