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Kapalsky
13 février 2014

Critique ciné: "Mr. Peabody & Sherman - Les Voyages dans le Temps" + "RoboCop"

MP&S1

Chien savant émerite, Mr. Peabody est l'heureux père adoptif de Sherman, sympathique garconnet de sept ans, à qui il fait découvrir les merveilles de l'Histoire grace au Chronomat, machine à voyager dans le temps de son invention. Lorsqu'une bagarre entre Sherman et Penny, camarade de classe moqueuse, menace Peabody de perdre la garde de son protégé, le toutou génial décide de régler le dilemme. Les choses s'enveniment lorsque le garçon décide de reveler l'existence du Chronomat à Penny...

Autrefois outsider dans le monde de l'animation CGI, DreamWorks en est arrivé dernièrement à livrer des produits acceptables, mais tristement taylorisés. Comble de l'ironie, à l'heure ou Disney leur dame le pion, et comme conscients de cette stagnation, ils nous vendent sans cesse leurs nouvelles productions en rappelant qu'ils avaient lancé un pavé dans la mare en créant de petites bombes telles que "Shrek" ou "Le Prince D'Egypte". Leur nouveau métrage, adaptation sage d'un dessin animé éducatif créee à la fin des années 50, séduit pourtant par son duo initial, un gamin simplet et un cabot surdoué, qui fonctionne à merveille, jusqu'à l'arrivée d'une sale peste ne servant que d'élement perturbateur au récit. Le film tente de concilier humour loufoque et leçon d'Histoire, trainant ses héros hauts comme trois pommes dans une suite de péripéties les menant de l'Egypte antique jusqu'à la Renaissance, mais n'y parvient pas vraiment, préférant donner dans la gaudriole cartoonesque parfois trop appuyée. Pas une mauvaise chose en soi, le film ayant pour lui les charactéristiques pures d'un cartoon, de ses animations rigolotes en passant par ses gags anarchroniques, mais cet humour du décalage tombe à plat lorsqu'il est opéré par des personnages secondaires plus cinglés tu meurs. Rob Minkoff, réal du "Roi Lion" et du méséstimé "Stuart Little", parvient à insuffler quelques instants d'émotion qui marchent au coeur de ce récit foldingue (plus un débat sur la parenté qu'il auriat été bon de fouiller davantage), mais il manque vraiment une étincelle de génie et un minimum de retenue dans la vanne de la farce pour marquer.

RoboCop1

Detroit, 2029. Omnicorp, leader de l'industrie robotique lilitaire, cherche à tout prix à s'adjoindre les graces des forces de l'ordre locale. Lorsqu'Alex Murphy, flic zélé se retrouve pris dans un accident mortel, la compagnie trouve en lui le parfait cobaye pour leur projet de cyborg policier...

Cas épinaux à examiner que celui du remake de "RoboCop", oeuvre quitessentielle du ciné populaire des eighties. Les cinéphiles de tout poils ont crié à l'hérésie dès la mise en chantier du projet, et cette première expérience hollywoodienne du réal brésilien José Padilha, qui d'après ses dires et sa désastreuse expérience de tournage, sera probablement la dernière. S'il y'a deux choses qu'on peut reconnaitre au réal, c'est sa capacité à dynamiser les scènes d'action avec un sens du cadre pris sur le vif, à la manière d'un Greengrass en mode guerilla. Probablement la raison qui à poussé les pontes de la MGM, déténtrice de la licence extremement juteuse, à confier les rennes de ce reboot au metteur en scène des nerveux "Tropa de Elite". Disons-le tout de suite, "RoboCop" 2014 n'a ni la nuance, ni la profondeur, ni même une parcelle d'humour; bref, pas grand-chose de ce qui faisait la moelle substantifique du chef-d'oeuvre de Verhoeven. Le film en fait des caisses à essayer de rendre sérieux un sujet d'anticipation à la base satirique, et à en tartiner le tout avec une dose de commentaire politique moderne pour faire bonne figure. Essayer de faire du neuf avec un concept daté est une chose, mais en dénigrer l'héritage jusqu'à honteusement le bafouer tient presque de l'insulte envers les puristes (que dire de la scène cynique se moquant du costume d'origine, où du massacre du thème épique de Poledouris à coups de dubstep?). Si le film se targue de nous offrir un casting de luxe, quelques séquences d'action ultra-bruyantes et furieuses ainsi qu'un nouveau design de Murphy en armure pas trop moche, ca n'empeche pas l'ensemble de souffrir de la comparaison avec l'original. Cependant, en face des autres remakes navrants tels que "Totall Recall" et consorts, "RoboCop" s'avère etre vachement plus travaillé.

afficheMrPeabody&Sherman

En bref: Film d'animation au pitch alléchant et au visuel déclicieusement cartoonesque, qui se tire une balle dans le pied par ses excès de gaudriole pas géniale, "Mr. Peabody & Sherman" n'a pas le calibre suffisant pour s'imposer comme un incontournable. Encore un DreamWorks qui amusera le public petit comme grand, mais ne marquera ironiquement pas l'Histoire.

Note: 14/20

 

 

 

afficheRoboCop

En bref: Remake pas totalement honteux mais certainement pas mirifique non plus,"RoboCop" nivelle son sujet par la bas en le prenant trop au sérieux, dégraissé de la nature de l'oeuvre initiale. Si le film à parfois les relents de la grosse machine faite pour faire du billet sur le seul nom de sa franchise, il essaie par moments de raviver le concept avec quelques bonnes idées, sans toutefois y inclure un poil de la dimension iconique et satirique du monument d'origine. A voir comme une entité indépendante, et sans trop de comparaisons avec le film de Verhoeven.

Note: 13,4/20

 

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Commentaires
Z
J'ai adoré l'original, vu une seule fois il y a.. quatre, cinq ans ? Evidemment ce ne sera rien par rapport à un Verhoeven, mais c'est un projet qui, en lui-même, semble valoir le coup. Une de mes priorités dans les séances à venir et ton avis, tel que tu le poses, me conforte dans mes espoirs.
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2
M. Peabody ne me tente pas des masses. Je réserve mes billes pour le film Lego.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de RoboCop, tu sais déjà ce que j'en pense. En plus, c'est vrai qu'il en fait des tonnes pour rendre crédible son contexte. Tout ça manque vraiment de spontanéité.
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