Critique ciné: "Mean Girls, lolita malgré moi"

Revenue vivre aux States après avoir passé une majeure partie de sa vie en Afrique, Cady heron va se confronter à la jungle urbaine et sa faune composée de filles sarcastiques et superficielles...

Comédie gentiment méchante sortie il y'a vingt ans et ourdie par la désormais célèbre scénariste Tina Fey, "Mean Girls" premier du nom - sorti durant une période propice à l'essor du teen movie - entendait faire une radioscopie satirique du monde des adolescentes, et est devenu par la force des choses une comédie culte pour une frange de millénials biberonné à l'humour gentiment caustique et l'esthétique paillettes. Un succès tel qu'il engendrera un portage pour la scène de Broadway, ce qui nous amène qu'en 2024 à l'adaptation de cette pièce. une fois résolu le casse-tête de cet énième matryoshka pop-culturel, que propose cette mouture ciné? Si la structure scénaristique est inchangée, elle bénéficie cependant de l'ajout de chansons au paroles amusantes, donannt lieu à quelques scènes savoureusement chorégraphiées. Le mordant et l'hystérie hormonale de l'original demeurent également, les actrices prenant visiblement leur pied à incarner de fausses ingénues. On passe donc un bon moment devant ce spectacle inoffensif et taillé pour la génération du Web 2.0.

En bref: Adaptation musicale d'une comédie culte des années 2000, "Mean Girls" revoie sa copie pour la génération biberonée au slut-shaming, cyber-bullying et autres considérations de jeunes connectés. Une mouture rythmée et sans temps mort, comprenant son lot de chansons amusantes, de miévrerie désuète et surtout, de méchancté gratuite et d'hystérie libidineuse. Ca vaut le détour.

Note: 13,3/20