Critique ciné: "Les Gardiens de la Galaxie Vol.3"
Reste t-il quelque chose de pertinent à ajouter au sujet des productions Marvel qui s'enchainent à un rythme métronomique? De quoi tergiverser au-delà de l'efficacité relative de blockbusters bien fichus mais programmatiques, au point que les bonnes idées ou vélléités un tant soit peu frondeuses se comptent sur les doigts d'une main? La routine créée par ce modèle s'enlise déjà depuis la phase 2, et dans le cas du troisième opus de la saga initiée par Gunn - au capital sympathie toujours intact pour une audience acquise et captive - peu de choses secouent les règles établies par le cinéaste, qui a su imposer dans les deux opus précédents un template à base de déconne et d'émotion, lui ayant même permis de s'accorder les grâces du camp ennemi. Le 3ème accuse donc toujours une schizophrénie caractérisée par un tiraillement entre des envies auteuriales gonzo et anar, typique du cinéma de ses débuts, et une soumission au cahier des charges disneyien, l'intimant de rester dans le rang et d'embrasser la guimauve. Le grand public y trouvera forcément son compte, enctre action pétaradante et succession de blagues lourdingues, mais comme à chaque entrée marvellienne, rare que l'on parle de "cinéma" deux minutes après son générique.
En bref: Victime du cahier des charges qu'il s'est collé lui-même, "Les Guardiens de la Galaxie" troisième du nom enchaîne les farces poussives, la violence décomplexée et les needle drops pour épater la galerie et lui arracher autant de sourires que de larmes. Sa relative efficacité de produit hollywoodien et l'enthousiasime (feint ou non) de son entreprise ne peut cacher sa nature profondément lénifiante. Bis repetita, ad infinitum...
Note: 11,3/20