Critique ciné: "Beau Is Afraid"
En deux longs et une poignée de brillants courts, Ari Aster s'est vite fait un nom dans les cercles du milieu ciné indé comme l'un des porte-étendards de l'"elevated horror", gagnant une réputation éclait de maitre du malaisant. Anobli et disposant désormais des pleins pouvoirs, l'auteur continue son exploration conflictuelle de la celleule familale avec son troisième opus, aussi clivant de profondément fascinant. Produit d'un esprit dérangé ou manifeste artistique libre et libéré? Ce sera au spectateur de se faire son idée, tant "Beau is Afraid" se joue presque de la catégorisation facile, joue les ruptures de ton et le jeu d'équilibriste constant entre comédie ultra-noire et horreur viscérale - peu de métrages actuels n'oseraient s'aventurer sur de tels terrains. N'en jetez plus, on tient là l'une des expériences ciné les plus horriblement chtarbées de l'année.
En bref: Récit hautement surréaliste, odyssée névrotique d'introspection maladive, virée infernale zébrée de moments comiques inattendus, "Beau is Afraid" est un joyeux fourre-tout tout à tour clivant et exaltant. Encore une preuve du talent de son auteur, et que l'OVNI chez A24 n'est finalement qu'une partie du statut quo. Brillant!
Note: 15/20