Critique ciné: "American Nightmare 5: Sans Limite"

Au Texas, les destins de plusieurs personnes de classes sociales et ethnies différentes vont se croiser violemment lorsque la Purge, évenment national légalisant le crime au cours d'une nuit, se prolonge sous l'impulsion d'un groupe d'extrémistes...

Initiée il y'a presque dix ans par l'auteur James DeMonaco, la franchise "The Purge" - satire d'anticipation sauce série B sanguinolante des mutations sociétales d'une Amérique fracturée - est devenue l'une des séries phares de la boite Blumhouse ainsi que leur cash-cow régulièrement citée dans leur marketing. S'il l'on peut admirer la détermination de son instigateur de pousser les limites de son concept et d'en explorer les ramifications depuis quatre films, on peut déplorer l'absence d'un réel changement dans sa continuité tout comme une absence de partis pris en terme de mise en scène. Et ce cinquième opus ne déroge pas à la règle, structuré comme les précédents opus et dont l'artificialité de sa violence résonne davantage. Premier acte qui pose les enjeux émotionnels et la mise en place de la Purge, deuxième acte où la violence barbare éclate et la résilence des protagonistes est mise à l'épreuve, et troisième acte de rage cathartique où toute prétention de commentaire politique est jetée aux orties. Bref, cette Purge, à force de continuer sur ce terrain, n'est pas loin den devenir une.

En bref: A moins de suivre fidèlement cette saga du nouveau siècle ou de se demander curieusement à quoi ressemble une série B d'action dans l'ère post-Trump, rien ne vous oblige à vous pencher sur ce cinquième opus d"American Nightmare". Affichant sans fard ses orientations politiques mais aussi subtil qu'un pachyderme dans une boutique de porcelaine, cette tuerie de masse au coeur de Texas ne frappe ni par sa violence brouillonne ni par une charge anti-fasciste assez lourde.

Note:12/20