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Kapalsky
1 août 2021

Critique ciné: "Jungle Cruise" + "Suicide Squad"

TheSuicidesquad1

Commandée par la redoutable Amanda Waller, la Task Force X se retrouve désormais chargée de saboter une usine située dans une dictature sud-américaine. Parias, criminels et autres freaks se retrouvent donc en territoire ennemi pour les besoins de la bannière étoilée...

"Suicide Squad", premier du nom, est restée dans les annales moins pour son étrange victoire oscarisée que pour son statut d'infamie filmique. Laideur visuelle, flanderisation de son casting de vilains, montage indigent et compromissions de studios ont fait du film de David Ayer une soupe tiède ayant tôt fait de saper les fondations du DCEU. Engaillardis par le succès de leur récents opus, les pontes de la Warner n'allaient évidemment pas laisser la franchise tomber dans l'oubli. Et pour racheter ce concept de bande de méchants aux yeux des geeks, quoi de mieux que de faire appel à celui qui en à réhabilité une autre chez la concurrence !? "The Suicide Squad" sous la houlette de James Gunn - à qui l'on a promis une "liberté créative totale" - augurait des auspices nettement plus favorables quand à l'annonce de sa mise en chantier. Le résultat est à la hauteur de celui accompli sur les "Gardiens de la Galaxie", avantages comme inconvénients - à savoir adopter un ton résolument décalé, l'enrober d'une playlist pop-punk et assaissoner le tout d'une bonne couche d'ultraviolence comic-bookesque. Et l'on aurait pu applaudir à deux mains cette folie relativement audacieuse si la consistance créative de son entreprise ne se sabotait régulièrement à coups de balles dans le pied. Gunn à beau assumer à fond la crétinitude mongoloïde de ses blagues, le caractère déritavtif d'une intrigue ressemblant à un actioner des années 80 comme la violence gorasse et décompléxée renvoyant à ses frasques chez Troma, le tout sonne finalement bruyant et vain, gigotant ses beaux joujoux comme un enfant en déficit d'attention - ses enjeux émotionnels étant continuellement noyés sous la dérision et le clin d'oeil complice au spectateur. Et comme c'est le cas chez Marvel, l'élementaire caractérisation des personnages comme la maigreur des enjeux dramatiques suffiront à beaucoup. Mais en adopter le décalque pour le soumettre aux besoins de DC n'en fait pas une évolution, mais une redite. Aumoins, on s'y amuse bien.

JungleCruise1

Alors que la Première Guerre Mondiale fait rage, une jeune doctoresse nommée Lily Houghton et son camarade MacGregor décident d'embarquer pour l'Amazonie, où ils y font la rencontre de Frank, skipper vétéran des traversées du fleuve. Ensemble, ils partent à la recherche d'une plante légendaire pourvue de capacités régénératives...

Star désormais indétrônable du box-office ricain, Dwayne "The Rock" Johnson impose sa carrure imposante, son charisme légéndaire et son flair de businessman au point de presque parasiter toutes les productions dans lesquelles il officie. Et le nouveau véhicule à la gloire de son biceps rutilant confirme, s'il était besoin, à quel point l'"homme le plus éléctrisant de l'entertainment" à besoin de maintenir sa stature. Pas son premier rodéo sur l'égide de Disney, mais probablement le plus convenu, "Jungle Cruise" tente de marcher dans le périlleux sillon du film d'aventures à l'ancienne - tout particulièrement la série "Pirates des Caraibes" au vu de l'évidente parenté de leur existence. Mais à contrario de la saga initiée par Gore Verbinski, il n'y a jamais dans cette croisière faussement exotique, un sens réel du danger, une action prenante ni des personnages suffisamment construits ou charismatiques pour emporter l'adhésion. The Rock à beau balancer des jeux de mots pourris et ses camarades d'écran se livrer à du cabotinage de compétition, cette entreprise calibrée, pensée pour ratisser large, et donc de facto, devient oubliable une fois la barque arrivée à bon port.

afficheTheSuicideSquad

En bref: Blockbuster de sale gosse conçue comme une série B, "The Suicide Squad" réunit une nouvelle le low-tier du catalogue DC pour une aventure pétaradante et rigolade servie avec des louches d'hémoglobine. James Gunn se marre avec son casting et son intrigue prétexte, mais se perd parfois en cours de route. Le film proto-punk barré qu'on aurait eu envie d'aimer plus.

Note: 13,8/20

 

 

 

 

afficheJungleCruise

En bref: Entendant surfer avec retard sur la succès de sa franchise phare "Pirates des Caraîbes", Disney remet le couvert en adaptant une énième attraction de ses parcs à thèmes, de manière sagement structurée et lénifiante. Le peu d'attrait que l'on peut trouver à ce blockbuster est le cabotinage de son casting et la qualité de sa production. La relative subversion et l'énergie chaotique made in Disney s'est étiolée à la fin de troisième opus des Pirates - ici, il n'ya plus rien à piller.

Note: 12/20

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