Critique ciné: "Vice"

Homme politique à l'ascension aussi discrète que troublante, Dick Cheney est parvenu à force d'obstination aux hautes sphères du pouvoir, devenant l'une des forces majeures du gouvernement américain...

Après "The Big Short", film à grosses stars atypique qui à sorti son uateur du carcan de la comédie potache, Adam McKay revient en force avec l'attendu "Vice", nouvel opus consacré aux arcanes du pouvoir ricain. Un biopic proprement fascinant dont la mise en scène inventive et malicieuse démonte les poncifs du genre, s'accompagnant de ruptures tonales et de démonstrations symboliques pour appuyer son propos. Même s'il risque de laisser sur le carreau le spectateur perdu dans les subtilités de la politique outre-Atlantique, McKay confirme son statut d'auteur talentueux, à la plume mordante et aux propos mesurés, qui fustige à peu près tout ce qui défile dans son giron de manière parfois réjouissante. On ne reviendra bien sûr pas sur les prestations d'acteurs aux transformations bluffantes, sur un montage aux petits oignons ou sur une musique au diapason avec les intentions de l'auteur: presque tout dans "Vice" le destine à devenir un sérieux gagneur d'Oscars.

En bref: Biopic de la fureur et du tumule, "Vice "est une oeuvre brillante à plus d'un titre, dont les bluffantes performances d'acteurs n'égalent qu'une mise en scène inventive et limpide. Une plongée dans l'enfer de la politique américaine couplée d'un portrait de requin aux dents longues, servie avec brio!

Note: 15,8/20