Critique ciné: "Projet Almanac"

Jeune bourré d'ingéniosté, David Raskin souhaite intégrer la prestigieuse université de technologie du Massachusetts. Lorsqu'il découvre avec ses meilleurs potes qu'une machine top secret trainait dans le placard de sa maison, il ne découvre ni plus ni moins qu'un dispositif capable de remonter le temps...

Des ados qui manipulent une machine à remonter dans le temps, ca sent déjà pas très bon. Et lorsque la fiction est en plus produite par Michael Bay et ses compères, on est en droit de se poser des questions. Fort heureusement, "Project Almanac" est tout sauf le produit explosif et bas du front qu'on pensait voir arriver à cent lieues. Certes, sans être un monument d'intelligence, le film est une tentative intéressante de meler teen-movie et science-fiction, sans le second degré du premier et avec la gravité relative du second. Sous forme de found-footage, le film retrace la découverte du phénomène ainsi que ses conséquences, essayant de rendre la chose aussi prenante que possible. Mais dès lors que la machinerie s'emballe et que les hormones affluent, le film part en cacahuètes, dérivant vers cette fameuse piroutette scénaristique du "ripple effect", qui vient presque saboter les pourtants louables efforts d'un début prometteur. C'est d'autant plus dommage, que le film restreint l'utlisation d'effets ultra-tape à l'oeil, même si la caution caméra à l'épaule finit par épuiser fatalement la rétine. Ce n'est pas mauvais, pas naze non plus, tout juste mieux que ce qu'on pouvait attendre en terme de production de la part du gourou des explosions titanesques. Et si dans le genre mic-mac temporels, ca ne risque pas de damer le pion aux "Primer" et autres "Looper", ca reste assez sympa à regarder.

En bref: Production Michael Bay étonnemment au-dessus de la moyenne, "Projet Almanac" nous la joue Retour vers le Futur façon found-footage, pour un trip aussi fantasmatique que joyeusement prenant. Un film sympa et moyennement prise de tête dans lequel des ados réécrivent l'histoire avec de lourdes conséquences à la clé. Bon divertissement, cependant pas garanti sans migraines, plus pour sa mise en scène houleuse en mode shaky-cam que pour son script parfois confus. Vaut le détour.

Note: 14/20