Critique ciné: "Une Famille à louer"

Paul-André, la quarantaine, est un homme timide et plutôt introverti. Riche mais seul, il s'ennuie profondément et finit par conclure que ce dont il a besoin, c'est d'une famille ! Violette, quadragénaire pleine de peps, est menacée d'expulsion et a peur de perdre la garde de ses deux enfants. Paul-André propose alors un contrat en tout bien tout honneur pour louer sa famille contre le rachat de ses dettes. Pour le meilleur et pour le pire…

L'argent ne fait pas le bonheur dit-on, il y contribue. Persuadé de trouver un remède au mal qui le ronge, un milliardaire s'incruste dans une famille de prolétaires. Pitch amusant pour un film qui l'est beaucoup moins. Si "Une Famille à Louer" saura arracher quelques rires au plus indulgents, il est plus dur de digérer une telle dose de niaiserie. D'accord, le faux couple formé par Poelvoorde et Efira est convaincant dans les premiers échanges, et sa déstructuration de la cellule familiale typique ancre le film dans son époque. Passé ce choc des classes, le film suit les sentiers balisés du genre, tel un "Coup de Foudre à Notting Hill" moins enjoué, et ce malgré quelques situations bien amenées. Ca ne vole pas haut, c'est tire-larmes et parfois un peu gros, mais étonnamment ça se regarde.

En bref: Comédie dramatique, sociale mais pas trop, "Une Famille à Louer" semble vouloir dynamiter les codes du genre, mais retombe dans le convenu. Dommage, surtout lorsque le casting s'en tire bien et que le pitch initial avait de quoi casser des briques. Reste un métrage mignon qui saura arracher larmes et rires aux plus esnsibles, mais pas plus.

En bref: 12/20