Critique ciné: "Equalizer 3"

Retiré dans un petit village sicilien, l'ancien agent Robert McCall pensait couler une retraite paisible, mais les exactions de la mafia locale, terrorisant les petites gens et s'adonnant à des trafics scrupuleux, ne le laisseront pas indifférent...

Des fois, il n'y a rien de mieux qu'une bonne vieille application bien emballée de la Loi du Talion pour engaillardir même le cinéphile le plus blasé. Spécialiste en la matière, Antoine Fuqua récidive avec un troisième opus de sa réinvention de L'"Equalizer", redresseur de torts désintéressé que Washington endosse comme toujours avec son charisme impeccable. Retrouvant pour l'occasion Dakota Fanning quasiment vingt ans après "Man On Fire" - joyau indépassable du vigilante movie moderne, le voici parti dessouder du mafieux dans une intrigue transalpine convenue, mais ô combien entrainante. De sa mise en place lancinante jusqu'à sa montée crescendo de la tension, "Equalizer 3" ne démord pas de sa note d'intention d'une simplicité évidente. Sa violence brutalement chirurgicale distribuée par salve est aussi cathartique que les quelques instants de caractérisation entre notre héros taciturne et son petit entourage. Et Fuqua se permet au passage quelques moments de mise en scène d'une singulière beauté. Bref, du bon petit divertissement sanglant qui ravit.

En bref: Dans les clous mais d'une imparable efficacité dans le registre du thriller du samedi soir, "Equalizer 3" parvient même à effacer le souvenir d'un second épisode peu mémorable. Passé maître dans l'art du thriller brutal, Fuqua emballe la chose avec professionnalisme, et y insuffle une touche de sophistication et d'humanité qui fonctionnent. Pas une surprise, mais un opus regardable.

Note: 13,7/20