Critique ciné: "Ruby, l'ado Kraken"

Vivant dans une cité portuaire, la jeune Ruby et sa famille de Krakens se mèlent à l'activité humaine en se dissimulant parmi eux. Mais lorsque l'ado prend contact avec la mer à la suite d'un accident, elle ne peut guère cacher sa vraie nature plus longtemps...

Subissant le même sort que le concurrent Pixar, le dernier DreamWorks accuse un échec au box-office inquiétant, qui serait autant à imputer au manque de communication autour de son existence qu'à sa présupposée inanité en tant que produit de divertissement. Coincés dans ce climat de guerre culturelle où s'affrontent progressime hype et conservatisme à la vindicte revancharde, ces métrages tentent de prendre le pouls du zeitgest sans véritablement changer leur recette. Structure ultra-codifiée, graphisme cartoonesque et chatoyant, déroulement prévisible et morale sur la tolérance et les relations familales: pas grand-chose ne distingue réellement ce nouvel opus DreamWorks des derniers, si ce n'est sa dimension foncièrement moderne d'objet pop-corn à visée d'un public de jeunes conscients biberonnés aux lives Twitchs. L'humour gentiment provocateur et la dérision salvatrice qui faisaient le sel de leurs productions d'antan est bel et bien mort. Mais ne sachant trop comment garder le cap entre inoffesivité moderne et storytelling d'antan, le métrage ne sait à quel port se vouer. Bigre.

En bref: Trop timoré pour provoquer l'hilarité et trop programmatique pour susciter l'émotion, "Ruby, l'ado Kraken" à dans sa ligne de mire une audience tween en phase avec son temps. Hélas, on se demande même si le public visé trouvera son compte dans cete production sans grand reproche technique mais hélas manquant de  charme et de nouveauté pour vraiment convaincre. Pas un naufrage total, mais la croisière n'amuse plus très vite.

Note: 12/20