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Kapalsky
3 juillet 2023

Critique ciné: "Marcel le Coquillage (avec ses chaussures)" + "Asteroid City"

Marcel1

Petit coquillage vivant dans une maison abandonnée avec son aïeule, marcel devient le sujet d'un documentaire, qui va l'aider peut-être à retrouver le reste de sa famille...

Il en aura fallu du temps pour que la petite aventure de Marcel, coquillage anthropomorphe sujet de courts-métrages remarqués, arrive enfin sur nos écrans. Parrainé par la prestigieuse A24, ce mockumentaire aussi charmant que malin ne va hélas pas jouir du même prestige et du même bouche-à-oreille médiatique que les précédentes productions de la boite - probablement trop familial pour être vendu comme un véritable ovni. Raison de plus de porter votre interêt à ce récit très particulier, véritable traité existentialiste déguisé en feel-good movie, qui non content de nous offrir l'une des créatures animées les plus trognon de la décénnie, nous entraine délicatement par le pouvoir de la macro et de la stop-motion dans d'une couche de réalité assez stupéfiante, entre le survival sauce cocooning et le conte modernisé. Probablement trop pur, innocent et positif pour l'époque actuelle, "Marcel" sonne presque comme un divertissement anachronique. Raison de plus qu'il vienne toucher vos petits coeurs.

AC1

Paumée dans le désert américain, la ville d'Asteroid City attire les amateurs de science et les touristes en quête de frisson spatial. Mais lors d'un week-end très spécial, le quotidien des habitants, résidents ou de pasage, va être secoué par une étrange découverte...

Les auteurs ont leurs marottes, c'est souvent à ça qu'on les reconnaït. Et Wes Anderson, formaliste pointilleux et chéri de l'intelligentsia filmique en sait quelque chose, ce dernier en ayant fait son fond de commerce depuis plus de vingt ans. Et à l'heure où sa patte devient l'objet de parodies générées par intelligence artificielle, on aurait pu penser que le cinéaste ne décide de changer quelque peu la donne, histoire de démentir ses détracteurs. Que nenni. Certes, on ne pourra lui enlever l'originalité de ses pitchs ni même la maestria d'une direction artistique pensée dans les moindres détails, mais force est de constater qu'"Asteroid City" - petit délire ou les persos de Norman Rockwell cotoient les vistas fantasmées de Roswell - s'enlise, comme son précédent film, dans une théatralité et un ennui qui rendent son visionnage aussi agaçant que pérodiquement soporifique. Difficile donc d'y voir autre chose qu'un énième pensum capillotracté d'un auteur qui s'auto-parodie au point de ne ravir que ses fans acquis et d'aliener tout le reste au passage. Personnages dégoisant des dialogues abscons d'un ton monocorde, rigueur du jeu dans leur cadre et artificialité totale du procédé mise en exergue: plus de doute, à ce stade, Anderson va bientôt nous écrire une pièce.

afficheMarcelEn bref: Petite bulle d'innocence et de positivité et plaidoyer existentialiste insoupconné, "Marcel le Coquillage" aurait pu être le sleeper hit qui change la donne, la nouvelle mascotte mignonne tout plein qui redonne espoir dans un monde à l'agonie. Gageons que le temps donnera raison aux petites aventures de cette créature. Soutenez-là dans vos salles tant que c'est possible.

Note: 14/20

 

 

 

 

 

afficheAsteroidCityEn bref: Casting deluxe, décors splendide et direction artistique aux petits oignons... mais aussi jeux d'acteurs monocordes et neurasthéniques et peu d'implication émotionelle transmise. pas de doute, one st bien chez Wes Anderson. "Asteroid City" se compose des forces et faiblesses de son auteur, au point de ne convaincre totalement que son audience déjà captive. Du théâtre filmé joli et bien fait, mais terriblement ennuyeux.

Note: 12,5/20

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