Critique ciné: "Evil Dead Rise"
Il y'a déjà dix ans, la saga horrifique "Evil Dead" retrouvait un souffle nouveau sous la houlette de Fede Alvarez, poulain d'un Sam Raimi, au flair indéniable lorsqu'il dénicher des nouvelles voix dans le film de genre. Terriblement efficace, ce reboot badigeonnait ses victimes d'hémoglobine mais se séparait de l'humour sadique caractéristique de la saga. Il aura fallu dix ans d'attente après cet opus très premier degré pour voir un nouveau débarquer, permettant ainsi d'alimenter la licence en sang frais. Après l'addiction à la drogue, les démons kandariens s'en prennent à la cellule familale dans cet "Evil Dead Rise", cruel et sanglant à souhait. Même si la thématique de la maternité est survolée sommairement, l'amateur d'éxecutions et d'images répugnantes sera gâté; le réal Lee Cronin s'amusant visiblement à parsemer son huis-clos de quelques cadrages et recours sytlistiques aujourd'hui passés de mode: plans Snorri, débullage, demi-bonette, on ne se refuse rien. On déplorera cependant, à l'instar du reboot de 2013, un premier degré accusant un flagrant manque d'humour et de méchanceté - les deux mamelles jusque-là indissociables de la recette. Même ses petites allusions au classique d'origine n'ont que très peu de résonnance dans cette histoire de famille tournant au vinaigre. Cependant, on ne peut pas bouder son plaisir devant un spectacle aussi halluciné.
En bref: Nouvelle variation de possessions démoniaques concentrée cette fois sur le délitement famlial, "Evil Dead Rise" assure son quota de gore et de séquences crades mais brade l'humour et le sadisme substantiels de la saga. Une petite série B d'horreur généreuese, éfficace et sans prétention.
Note: 14/20