Critique ciné: "Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux"

Appelé à régner aux cotés d'un père despoitique et assoifié de pouvoir, le Jeune Shang-Chi va devoir affronter une destinée funeste, et percer le mystère des Dix Anneaux...

Fort de la réussite de ses embardées télévisuelles intronisant la fameuse quatrième phase (de leur plan de conquête globale), le MCU redémarre des activités cinématographiques avec un opus qui sera certainement à la communauté asiatique ce que "Black Panther" était à la communauté afro-américaine. Et si il y'a effort de représentation culturelle tout autant pour la valorisation des POC que de celle des investisseurs chinois, "Shang-Chi" paraît finalement comme un agrégat peu malin de référents asiatiques usités dans à peu près n'importe quelles autres séries B entendant marcher sur les plates bandes des wu xia pia et autres epic fantasy locaux. L'on peut toutefois saluer quelques séquences de combat chorégraphiées assez lisibles comme l'enthousiasme communicatif (du moins dans son premier quart d'heure) de la relation entre les deux protagonistes campés par Simu Liu et Awkwafina. L'éxotisme d'un cadre légèrement différent opère, mais le reste ne déroge pas aux cahier des charges de la maison Marvel, du ryhme métronomique en passan par les blagues obligatoires venant rompre tout effort dramatique. "Welcome (back) to the circus".

En bref: "Shang-Chi" s'intègre machinalement dans la cosmogonie du MCU, et ce malgré un univers et un backdrop enclins à tenter un peu de changement. Exotique pour qui n'aurait jamais regardé un film de fantasy asiatique, époustouflant pour qui n'a jamais vu de l'action made in Hong-Kong, cette énième génèse héroîque se regarde sans trop faillir, mais sans grandes surprises.

Note: 13/20