Critique ciné: "Near Death Experience"

Employé au bout du rouleau, Paul décide un jour de prendre son vélo et de s'absenter. Sauf que c'est pour ne plus revenir. Décidé à mettre fin à sa vie, l'homme va errer dans la nature, et entrer en introspection...

Il est de ces films dont l'expérience varie selon les spectateurs: ce qui peut être fascinant pour l'un peut être un calvaire pour l'autre. Film divisif de par sa nature de trip long et déprimant, "Near Death Expérience" est l'association d'artistes qui n'avaient à priori rien à voir, et qui du coup suscite l'étonnement. Voir le romancier à controverse Michel Houellbecq jouer sous la direction de Gustave Kervern et Benoit Délépine, les deux trublions du ciné indépendant, vaut sous certains angles son pesant de cacahuètes. Trainant sa carcasse frèle et son expression tombante dans quasiment tous les plans, le Droopy de la littérature porte le film sur ses épaules, naviguant entre scènes pesantes, absurdes, ou même parfois poétiques. Ca a beau trainer sur une heure vingt et avoir une image dégeu, le métrage aligne tant de passages hallucinés que le ratio ennui / étonnement s'en voit chamboulé. Si l'idée de voir un homme marcher dans les bois sans but ne mérite pas une heure de votre vie, fuyez. Par contre, si vous êtes un tant soit peu curieux, le visionnage de ce métrage devrait vous intéresser.

En bref: Voyage introspectif, trip halluciné, trversée du désert mentale posée sur pellicule sans artifices, "Near Death Experience" est le film le moins accessible du tandemn "Délépine / Kervern, mais demeure toutefois une expérience cinématographique non dénuée d'intêtret. Spectateur curieux, armez-vous d'un grand bol de curiosité et de surprise.

Note: 13,9,/20