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Kapalsky
14 novembre 2013

Critique ciné: "Snowpiercer"

Snowpiercer1

En 2031, La planète est plongée dans une nouvelle ère glacière. Les derniers survivants sont entassés dans le Transperce-Neige, un train à la pointe de la technologie, qui parcourt indéfiniment les étendues recouvertes d'un manteau blanc. A l'intérieur de l'engin sont entassés les derniers survivants subsistent dans de terribles conditions, tandis que les nantis, massés à l'avant de la machine, profitent du confort. Mais une révolte est sur le point d'éclater...


Après une promo alléchante, "Snowpiercer" à déboulé gentiment sur nos écrans. Attendu par une poignée de cinéphiles, se léchant les babines depuis des mois à l'annonce de ce project inconcevable mené par une des grandes figures de la nouvelle vague du ciné sud-coréen, le métrage se dévoile et ne décoit pas nos attentes, bien au contraire! Rejoignant ses compères Park Chan-Wook et Kim Jee-Woon dans le petit cercle des réals s'étant exportés avec succès en Occident, Bong Joon-Ho, auteur des puissants "The Host", "Memories of Murder" et surtout le poignant "Mother", nous envoie une nouvelle claque magistrale en pleine poire, élevant son histoire d'Arche de Noé sur rails au rang de petit classique instantané. Ce projet risqué et ambitieux à été visiblement porté à fond par la passion et le talent de son metteur en scène, réadaptant à l'écran la série de bandes dessinées éponyme sorties il y'a trente ans sous la bannière Casterman (cocorico!). Une virée en enfer hautement anxiogène, qui recycle les poncifs de l'anticipation apocalyptique, des principes entropiques en passant par la dualité de la nature humaine, tout en leur redonnant, au coeur d'un récit sur une lutte des classes terrifiante, une dimension quasi-horrifique et déhumanisante, donnant lieu à une cascade de scènes graduellement aussi hallucinantes les unes que les autres. Le climat déstabilisant est renforcé par une production design sublime, jouant sur l'étroitesse d'habitacles décrépits et ultra-modernes, au coeur desquels le casting international aux petits oignons, avec en tete Chris Evans, Song Kang Ho (toujours impec), Tilda Swinton (en mode Guignol) et meme ce sacré John Hurt, se donnent la réplique avec une rage et un désepoir palpables. Sans réinventer la roue dans le domaine, mais lui donnant tout de meme un sacré coup de jus,  "Snowpiercer" s'impose d'emblée comme le rush d'adrénaline qui nous prend aux tripes avec succès.

afficheSnowpiercer

En bref: Monumentale virée apocalyptique sans concession, "Snowpiercer" est LE film de SF hardcore de cette fin d'année. Un pur récit de survie futuriste, d'une cruelle absurdité et d'une maitrise absolue dans sa narration, sa direction artistique fabuleuse et ses comédiens au diapason. Bong Joon-Ho signe une nouvelle fois un film de genre couillu, qui rivalise sans peine avec les films cultes de SF ricians. A ne pas manquer!

Note: 15,8/20

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Commentaires
P
Tu l'as dit (et de fort belle manière) ! Du Gilliam passé au crible de l'esprit anar du coréen, du très bon cinéma bourré d'idée jusqu'au dernier wagon dont on aurait tort de se priver en ces temps de blockbusters formatés !
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