Critique ciné: "Tron: Ares"

Désireuse de damer le pion à son concurrent Encom, la firme Derringer lance Ares, une IA de combat redoutable...

Disney n'a jamais été autant été sur la sellette, ses flops récents au box-office et sa crédibilité artistique étant des sujets permanents de discussions échaudées et spéculations catastrophistes. Semblant à cours d'options, la firme ressort périodiquement ses IP laissés dormantes dans la naphtaline. C'est donc après une absence de quinze (!) ans que la licence "Tron" refait surface, sa séquelle elle-même étant une tardive réactualisation du film culte éponyme sorti alors quarante-trois (!!) ans plus tôt. Pour l'occasion, Disney voit grand en placardant dans sa promo le controversé Jared Leto et les vétérans de la musique industrielle Nine Inch Nails, succédant aux frenchies Daft Punk niveau bande originale. Est-ce que la conjugaison de ces éléments dans cet univers peut encore convaincre en 2025? Si ça fonctionne au niveau du spectacle - pour peu qu'on adhère aux sonorités abrasives et aux visuels rétro-fluo, ce n'est pas toujours très heureux question script et tempo, bien trop pressé de passer à al séquence suivante pour laisser respirer ses protagonistes et leur donner un peu plus d'ampleur dramatique. Car dans cette éternelle histoire de machines apprenant à devenir humaines, on tend justement à négliger le petit élément humain entre course-poursuites futuristes parfois entrainantes et dialogues parfois naïfs. Cependant, vu le niveau actuel des productions Disney récentes, celle-ci à le mérite de faire le café de manière plus compétente que les autres. Maintenant, s'il faut attendre encore quinze ans pour une séquelle...

En bref: Suite tardive d'un legacyquel qui l'était tout autant, "Tron: Ares" relève quelque peu le niveau question blockbuster made by Disney. Pas un chef-d’œuvre de la SF ni même un blockbuster absolument mémorable, mais une aventure rondement menée et correctement mise en boite. 

Note: 13,5/20