Critique ciné: "Good Boy"

Un chien loyal comprend que des entités obscures menacent son compagnon humain, le courageux animal doit se battre pour protéger celui qu'il aime le plus.

De temps à autre, un petit film indépendant fait jaser pour son postulat curieux, son audace présumée voire même l'incongruité de son existence. Si l'horreur comprend bon nombre de métrages correspondant à cette description, œuvres ayant provoqué des échos dans moult festivals, peu dans le lot sont franchement des classiques en devenir. Aussi, lorsque la nouvelle d'un film d'épouvante ayant un chien comme protagoniste pointe le bout de son museau, on est en droit d'être prudent. Force est de constater que les animaux auront raison de nous: l'adorable cabot du film nous gagne d'emblée, favorisant l'empathie nécessaire à l'adhésion que requiert un tel pitch. Car "Good Boy" se présente d'abord en chronique intimiste avant de virer dans l'horreur purement allégorique, dosant ses jumpscares avec parcimonie et axant son angoisse sur celle de son protagoniste quadrupède, passant du statut de témoin, victime puis sauveur. Parfois les bruits de couloir ont du bon.

En bref: Film à l'épouvante dosée mais à l'empathie totale, "Good Boy" nous invite à suivre les pas de son adorable protagoniste dans un récit intime et allégorique bien pensé et filmé. Une bonne surprise dans le genre, qui n'aura pas démérité sa réputation.

Note: 13,2/20