Critique ciné: "Frankenstein"
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Lorsque Victor Frankenstein, brilliant scientifique, entreprend de créer un être artificiel, il est loin de se douter des conséquences de son délire égotique...
On ne compte bien entendu plus les adaptations du mythe de Prométhée moderne, des plus grotesques et dérivatives en passant par celles remontant à l'essence de l’œuvre visionnaire de Mary Shelley. Que Del Toro, amoureux du gothique ténébreux et des monstres incompris, s'empare de cette histoire - l'extirpant au passage de la longue liste des projets constituant sa filmographie de Schrodinger - relève de l'évidence. Manifeste évident d'un imaginaire débridé et terreau de réflexion sur la création, l'interprétation de Del Toro correspond aux attentes formelles et narratives que suscitent chaque nouvel opus du Sieur: sensibilité prenante, détails foisonnants et humanité à fleur de peau déployée dans quelques moments de grâce, en général délivrés par la créature exhibée. Divisé en deux parties - l'une faite de folie et de fureur, l'autre de douleur et d'apprentissage - le métrage nous happe dans son univers gothique à souhait pour ne plus nous lâcher, chaque ligne de dialogue ayant tout son sens, rarement rempli de superflu, et toujours axé sur le pouvoir évocateur de son histoire intemporelle. Un vrai plaisir de cinéma moderne d'une ampleur véritable, qui vous faut voir en cette fin d'année 2025.
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En bref: Entre grâce et horreur, entre exhalation et frisson, le "Frankenstein" de Del Toro est plus qu'une relecture du mythe, une réinterprétation d'auteur véritable, à la fois sensible et sensationnelle. Un délice de cinéma qui se savoure jusqu'à la dernière minute. Exquis!
Note: 15,8/20