Critique ciné: "Un Parfait Inconnu" + "Captain America: Brave New World"

Au début des années 60, le jeune Bob Dylan déboule sur la scène folk, à peine âgé de vingt ans, et s'apprête à laisser sa marque sur une sphère en plein boom contre-culturel...

Naviguant entre blockbusters calibrés et drames intimes qui ont fait sa renommée, James Mangold retrouve le terrain familier du biopic musical après avoir tenté de redonner un souffle au mythe Indiana Jones. Cet opus consacré au légendaire Bob Dylan démontre une nouvelle fois la maîtrise formelle de son auteur, dont la mise en scène discrète et la production design aux petits oignons sont déjà deux arguments de poids. Et si son Dylan y est une figure charismatique mais pas forcément sympathique, cette ambiguïté autour de sa personne renforce presque son aura, et l'inscrit également comme personnage devant évoluer dans une ère pétrie de doutes et d'espoirs. Pas forcément le biopic le plus renversant mis sur pellicule, mais une œuvre sincère produite par une équipe d’artisans consciencieux.

Appointé en tant que nouveau défenseur de la nation, Sam Wilson, ayant endossé la panoplie de Captain America, doit désormais contrer une attaque menée par un ennemi tapi dans l'ombre...

Marvel entame une nouvelle phase. Une phase décisive certains diront, tant débâcles, déconvenues et déceptions aux box-office se sont enchaînées depuis "Endgame", singularité dans l'ère du blockbuster qui n'aura probablement aucun autre équivalent pour la Maison à Idées. Avec ce nouvel opus de Captain America, l'idée n'est pas tant de renouveler la formule ayant fait leur succès que de retrouver l'adhésion d'un public qui demande substance et innovation de ses héros en cape et collants. Pas sûr que l'optique d'un thriller dosé aux révélation étatiques et à quelques VFX clinquants fassent sauter le grand public dans son fauteuil. mais cet opus, aussi impersonnel et bordélique soit-il parvient à garder éveillé pendant deux bonnes heures, et puis, ne serait-ce que pour voir Harrison Ford bougonner, ça vaudrait presque la peine de payer sa place.

En bref: Biopic au classicisme certain et à la patte vintage fine, "Un Parfait Inconnu" remplit le cahier des charges du genre sans pour autant tomber dans les passages obligés ou l'hagiographie. Doux-amer, feutré et porté par une bande-son entrainante, un moment de cinéma confectionné par des faiseurs sérieux, mais passionnés.

Note: 13,9/20

En bref: Pas trop de changement dans la continuité. Ce nouvel opus de Captain America divertit pour sûr, avec son intrigue de conspiration sous influence, mais il ne faut pas trop lui en demander non plus. Du bon thriller pop-corn qui s'avère plus regardable que prévu.

Note: 13,2/20