Critique ciné: "Vol à Haut Risque"

Une marshall se retrouve encombrée d'un témoin gênant, qu'elle doit accompagner en vue d'un témoignage définitif. Mais leur vol ne sera pas de tout repos...

 Honni depuis bon nombre d'années par Hollywood, Mel Gibson, auteur de "Braveheart" et "Apocalypto" - deux morceaux de bravoure cinématographique, quoi qu'on puisse penser du bonhomme -  navigue dans les marges houleuses de la série B. Pourtant détenteur d'un Oscar de metteur en scène, celui qui jadis trônait au firmament en est aujourd'hui réduit à fanfaronner dans quelques films et séries usant encore de son relatif star power. Le revoir donc passer derrière la caméra presque dix ans après "Hacksaw Ridge" aurait du être un événement. Mais le pitch de "Flight Risk" n'annonce pas tout à fait la même magnitude. Si on accepte de le regarder comme il est, à savoir un bon petit film rappelant les thrillers carrés des années 90, on ne risque pas d'être déçu du vol, qui s'avère être ni trop long ni désagréable. La formule est un peu désuète, mais les rebondissements marchent grâce un bon sens du timing. On aurait souhaité cependant que Walhberg brille davantage dans le rôle du vilain psychopathe à l'alopécie suspicieuse. 

En bref: Huit-clos aérien ponctué de quelques vrais moments de tension: "Vol à Haut Risque" renoue avec le concept haut perché des otages dans l'avion, budget minime en sus. Au programme, un peu de baston et un peu de frisson dans un spectacle qui fera office de bon divertissement du samedi soir. On essaiera juste d'oublier que c'est l'auteur de "La Passion du Christ" qui est aux manettes de l'engin.

Note: 13,2/20