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Kapalsky

20 avril 2024

Critique ciné: "Monkey Man" + "SpyXFamily - Code: White"

Un combattant se dissimulant sous un masque de singe dans les arènes cherche secrètement à venger le meurtre de sa mère...

De loin, on aurait pu croire que "Monkey Man", projet surprise produit par Jordan Peele, soit une nouvelle tentative de marcher sur les plates-bandes de la saga "John Wick". Il s'avère que le film de Dev Patel est moins cela qu'un vanity project inégal mais pétri de bonnes intentions. Désireux de ne pas livrer un énième film de vengeance lambda, Patel y injecte des thématiques culturelles délicates, risquant d'être clivantes pour un public occidental non prévenu. Ce qui est bien dommage, car à vouloir traiter autant de sujets sensibles, il se perd au fil du récit et amoindrit l'impact de certaines séquences supposées être marquantes. Et qu'en est-il des scènes d'action, cœur essentiel de cette attraction? Elle obéissent hélas à la loi de la shakycam envahissante, donnant lieu à des échauffourées brutales certes mais brouillonnes. Le métrage n'est pas désagréable pour autant, traversé ça et là de quelques morceaux d'auteurisme laissant promettre un second film plus maîtrisé.

La famille Forger part pour la région ennéigée de Frigis afin de mettre la main sur la recette d'un met succulent. Mais la curiosité de la jeune Anya risque de faire basculer l'équilibre des pouvoirs...
 
Manga ultra-populaire, "SpyXFamily" fonctionne sur un canevas simplissime mais ô combien efficace: un espion chevronné invente une vie de famille fictive afin d'éviter l'embrasement d'une guerre froide. Ladite famille, composée d'une tueuse à gage, d'une enfant téléphathe et d'un chien de montagne doué de précognition, doit maintenir les apparences d'une famille lambda tout en déjouant les pièges tendus sur leur route. Un postulat propice à des saillies d'humour noir et de réjouissances émotionnelles qui n'a donc pas eu de mal à séduire un large public. Un tel succès ne pouvait donc que mener sur un portage ciné. Dans "Code: White", on y va sans trop de chichis, le métrage retranscrivant l'ADN de la série sans flancher. De l'humour destiné aux têtes blondes en passant par les séquences d'action shonenesques, les presque deux heures passent comme une lettre à la poste, avec un sens du rythme et du gag qui font généralement mouche. Ça vole pas haut, mais ça rigole!
 
En bref: "Brutal, minimaliste et parfois inspiré, "Monkey Man" évite par bien des aspects les écueils de la johnwickisation de l'actioner, et propose un cadre culturel peu usité dans le cinéma hollywoodien, ce qui en fait à la fois sa clé de voute et son point de clivage. Un essai mitigé mais intéressant dans le domaine.

Note: 13,2/20

En bref: Action débridée, humour (très) puéril et mièvrerie absolue sont les mamelles de ce métrage "SpyXFamily", portage ciné programmatique et divertissement rondement mené, sans grand génie, mais mettant les zygomatiques à rude épreuve. A voir (presque) en famille!

Note: 13,4/20

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11 avril 2024

Critique ciné: "S.O.S. Fantômes : La Menace de glace"

L'équipe des Chasseurs de Fantômes doivent contrer le retour d'une menace ancienne, bien décidée à imposer son règne glacial sur le monde...

Voila déjà quarante ans depuis que "Ghostbusters" premier du nom influence et berce les cinéphilies de tous âges. Audacieux, original et subversif en son temps, cette comédie fantastique à rencontré un succès l'ayant propulsée illico au panthéon de la pop-culture ricaine, pour le meilleur comme pour le pire. Récemment, le rejeton Reitman à repris les rennes de la franchise pour un opus faisant autant office d'hommage au legs de la saga que de transmission de flambeau - décent sans être fou, et jouant sagement sur la corde nostalgique. Vient à présent une séquelle du legacyquel, qui abandonne le mielleux pour la rigolade, toutefois aseptisée. Car en chemin, "Ghostbusters" à perdu de cet humour anar de sale gosse, son attitude désinvolte de joyeux prolos. Bien rentré dans le rang et mythifié au point de s'interdire tout dérapage, le délire se cantonne désormais à une pelletée d'easter eggs et de passages obligés; gentiment assemblées et efficacement menés certes, mais sonnant tout de même très programmatique. Ironiquement, la franchise semble vouée à hanter les salles encore longtemps.

En bref: Suite sage du legacyquel de "Ghostbusters", "Frozen Menace" ressemble à un add-on, petit patch pas obligatoire mais consommable sans trop faire la moue. On peut apprécier quelques passages et idées farfelues, mais le tout reste finalement trop bancal.

Note: 13/20

8 avril 2024

Critique ciné: "Immaculée"

Cecilia, une jeune religieuse américaine, s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. L’accueil est chaleureux, mais rapidement Cecilia comprend que sa nouvelle demeure abrite un sinistre secret et que des choses terribles s’y produisent…

Nouvelle coqueluche d'Hollywood, dont le physique semble faire tourner les têtes autant que son acting, Sydney Sweeney à gravi discrètement mais surement les paliers de l'industrie au point de devenir une figure d'influence. Aux côtés de consœurs telles que Margot Robbie, dont elle partage l’irrésistible ascension pop-culturelle, elle fait jouer pouvoir décisionnaire et aura de star autant sur des blockbusters que sur des projets plus modestes, dont "Reality" - et "Immaculée", qui nous intéresse ici. Tout le film repose sur sa composition éminemment doloriste, voyant son personnage d'ingénue entrer dans les Ordres pour tomber progressivement dans un début d'Enfer sur Terre dès lors qu'elle est mise en cloque par une voie impénétrable. Rien de bien neuf sous le soleil, tant en terme d'intrigue que de jumpscares, sa tenue plastique est correcte et sans trop de fioritures, et le tout joue tranquillement en moins de deux heures, comme un bon divertissement du samedi soir. Juste avant le jour du Seigneur, chouette.

En bref: Enième délire anticléricaliste jouant également sur la peur de la maternité, "Immaculée" réserve ses quelques moments d'horreur gore et de petits frissons dans le noir. D'une bonne facture, cette série B sans prétention s'appuie principalement sur la performance de sa productrice/ comédienne, dont le rôle de sainte malgré elle semble lui aller comme un gant.

Note: 12,7/20

6 avril 2024

"La Malédiction : l'origine"

Après avoir été envoyée à Rome pour entrer au service de l'Église, une jeune Américaine se retrouve bientôt confrontée à des forces obscures qui l'amènent à remettre en question sa propre foi et à lever le voile sur une terrifiante conspiration qui entend donner naissance à l’incarnation du Mal.

Classique de l'épouvante des 70s, "La Malédiction" à multiplié suites et resucées, au vu de la nature relativement subversive de son sujet. Mais le nombre croissant de films d'exorcismes et de possessions sataniques sortis depuis ont fait de la menace du malin un sujet suranné, duquel il est difficile de tirer un véritable frisson. On peut donc être extrêmement circonspects quand à l'idée de voir un énième prequel à la saga initiée par Richard Donner en 1976, qui plus est dans une époque où la ferveur religieuse n'est plus aussi fédératrice. Sans doute y'avait-il dans cette legacyquel une volonté thématique d'aborder la question de la douleur féminine et d'une certaine idée de la sororité, mais l'ensemble est noyé dans un tel degré soporifique qu'on en vient presque à réclamer le prochain jumpscare ou plan gore discret. En l'état, cet opus qui cite ses modèles sans jamais les transcender (Donner, Zulawski et d'autres pululent) traîne tristement, sans une once de fraîcheur ou d'invention pour se démarquer du tout-venant. Toujours amusant qu'un film sur l'Antéchrist finisse par devenir aussi prévisible qu'une soirée costumée d'Halloween.

En bref: Véritable purge plongée dans la naphtaline, ce préquel de la "Malédiction" se croit probablement plus malin que les autres films du genre en trainant son rythme et en optant pour des plans arty en guise de money shots. ce n'est pas assez pour excuser la pauvreté scénaristique et la léthargie de la chose. Triste, triste film.

Note: 10,1/20

5 avril 2024

Critique ciné: "Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire"

Sortis de la Terre Creuse, Godzilla et Kong vont devoir en découdre avec une nouvelle menace qui veut pointer griffes, museaux et armes hors de la Terre creuse...

Sorti en pleine pandémie, le premier "Godzilla Vs. Kong", culmination du hasardeux "MonsterVerse" ourdi par Warner, à échaudé les cinéphages, déjà bien ennuyés de devoir le consommer uniquement sur les plateformes de streaming.  Premier degré au point d'en saboter sa dimension comic-bookesque par des circonvolutions laborieuses, le métrage chapeauté par Adam Wingard n'est pas resté dans les annales, malgré sa promesse de blockbuster de monstres crétin et fun. Trois ans plus tard et après de sacrés remous causés dans l'industrie (la récente oscarisation du dernier Godzilla en tête), la suite de ce combat de titans nous parvient. Le moins qu'on puisse dire, c'est que certains retours ont été compris par la production. Moins concentré sur les humains et plus concentré en baston, ce deuxième opus envoie valdinguer son casting en 3D de manière souvent brouillone et ridicule, dans une suite de pugilats aussi joussifs que délicieusement crétins, tout juste raccordés par un vague fil narratif ou s'empilent quelques délires de SF bisseuse. On s'étonne donc de ne pas regarder sa montre devant ces deux heures bien rythmées, qui renouent presque avec le blockbuster typique des années 2000 proposant encore des morceaux de bravoure fédérateurs.

En bref: Contre toute attente, cette séquelle du combat des deux monstres sacrés du monde des kaijus se savoure comme le bon spectacle à deux de QI qu'il est supposé être. Plus de prétentions de narration faussement recherchée et moins d'ingérences d'humains; Godzilla et Kong font enfin parler les muscles et les mâchoires pour le plaisir du gamin de sept ans qui sommeille en nous.  Le crétin et le bourrin, parfois ça fait du bien!

Note: 13,4/20

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28 mars 2024

Critique ciné: "Kung Fu Panda 4"

Po, panda protecteur et Guerrier Dragon, doit laisser son titre à un futur élu. C'est à ce moment qu'une nouvelle ennemie survient, menaçant de perturber l'équilibre...

Les temps sont durs pour DreamWorks. Pour un Chat Potté acclamé par la critique, c'est deux-trois bides au box-offices, des séries de qualité moindre et peu de perspectives réjouissantes pour le futur. A l'instar de la saga Shrek, la série "Kung Fu Panda" se fend donc d'un opus supplémentaire, petit add-on inoffensif marchant sagement sur les traces des films passés afin de capitaliser sur l'attachement relatif du public envers la licence. On ne pourra pas enlever que cet opus fleure toujours aussi bon l'énergie maniaque de ses séquences d'action humoristiques et de quelques piques lancées par un casting vocal faisant leur boulot correctement. Mais on sent aussi ironiquement un essoufflement, la recette tournant vite à vide - un ressenti palpable au cœur même de l'intrigue, ou le héros est sommé de raccrocher les gants et de laisser la place à la relève. Mais dans les faits, difficile de laisser tomber une poule aux oeufs d'or avec un tel capital sympathie...

En bref: Opus additionnel d'une saga débutée il y'a déjà quinze ans, "Kung Fu Panda 4" souffre des mêmes défauts que les opus précédents, même si l'énergie et l'humour abondent. Pas désagréable à regarder, loin s'en faut, mais l'on espère chant du cygne d'une saga qui aurait du finir depuis longtemps.

Note: 13,2/20

19 mars 2024

Critique ciné: "The Sweet East"

Prenant la poudre d'escampette lors d'un voyage scolaire, la jeune Lillian tombe sur des marginaux de tous genres dans une traversée du pays pleine de rebondissements...

 

Premier long de son metteur en scène Sean Price Williams, "The Sweet East" est une de ces expériences de cinéma difficilement catégorisables et encore moins simples à résumer. Narrant les errances chaotiques d'une étudiante ballotée à travers plusieurs états, il s'amuse non seulement à grossir le trait des marginalités qui secouent l'actualité, se moque des postures intellectuelles et des égos boursouflés, mais surtout, trouble par la figure centrale de son récit, incarnée par la jeune Talia Ryder. Tout à tour loup et agneau, oscillant entre ingénue passive et femme affirmant son aura magnétique, elle sera pour beaucoup la révélation de ce very bad trip couché sur pellicule bien granuleuse.

 

En bref: Virée semi-picaresque dans une Amérique interlope, "The Sweet East" fascine autant qu'il déroute, brinquebalant son héroïne troublante sur une route disjonctée, entre trip hallucinogène et le docu-fiction azimuté. Une bien belle surprise et un OVNI recommandé aux amateurs de curiosités cinématographiques!

Note: 13,4/20

24 février 2024

Critique ciné: "Sleep"

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Un couple qui attend un enfant voit leur vie perturbée par le somnabulisme inquiétant du mari. L'épouse doit trouver comment stopper ce comportement trouble, qui menace progressivement leurs existences...

Dans les rares films asiatiques ayant droit de sortie dans nos salles, "Sleep", petit thriller signé d'un certain Jason Yu, s'infiltre sans qu'on l'aie vu venir, avec l'unique prétention de nous donner une petite pétoche. Narrant la chute psychologique d'un couple, le métrage, dont l'axiome semble être la résilience des couples face aux difficultés de la vie - voit sa nature de petit huis-clos se muer lors d'une scène pivotale, accentuant l'étrangèté de la situation et ouvrant les portes d'un possible changement de registre. D'une ambiguïté radicale et dôté de quelques scènes domestiques prenantes, "Sleep" ne risque pas de vous ôter le sommeil, mais pourrait bien vous surprendre.

afficheSleep

En bref: Huit clos sans grande prétention mais pas piqué des hannetons, "Sleep" demandera à son audience de choisir entre ses deux dimensions ambigues: celles du thriller psychologique ou du film d'épouvante. Une petite surprise qui distille savamment ses quelques passages d'effroi et de terreur. Intéressant!

Note: 13,2/20

19 février 2024

Critique ciné: "Madame Web"

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Jeune ambulancière née dans des circonstances mystérieuses, Cassie Webb voit son destin bouleversée lorsqu'elle se découvre des pouvoirs de voyance. Cette capacité à voir dans le futur lui servira à protéger trois adolescentes, traquées par un homme voulant à tout prix les éliminer...

La vision qu'entretenait le MCU à ses débuts est ce qui manque de manière flagrante aux décisionnaires de Sony, tenant en leurs mains un catalogue de personnages dont ils ne savent pas trop quoi faire. Gravitant autour du Tisseur, ils sont cantonnés hélas dans des séries B allant du médiocre au désastreux - et Madame Web, figure instrumentale du fameux Spider-Verse, n'échappe pas à la règle. Semi-thriller sommaire et au visuel indigent, cette origin story ne tente même pas d'insuffler un minimum d'énérgie dans ses multiples aspects de fabrication, nous obligeant à suivre mollement, pendant deux heures, les circonvolutions bien lénifiantes de quatre femmes vouées à und estin de spider-protectrices, devant échapper aux griffes de notre Tahar Rahim national, lui aussi, semblant bien perdu dans toute cette histoire. Si vos mnifestiez encore un tant soit peu d'interêt dans le film de cape et de collants, ce film pourrait bien vous l'ôter pour de bon.

afficheMadameWeb

En bref: "Madame Web" ne va pas enchanter la grande toile d'ici peu, son opus filmique étant d'une indigence et d'une platitude confondantes. La presse comme le public va se faire un plaisir d'écharper cette petite honte industrielle, la condamnant au sort de navet navrant qu'elle était destinée à devenir.

Note: 10/20

18 février 2024

Critique ciné: "Daaaaaali !"

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Désireuse d'interviewer Salvador Dali, génie artistique autoproclamé, Judith, journaliste débutante, se lance dans une entreprise compliquée pour saisir l'homme fantasque...

Dupieux continue son infernale cadence d'au moins deux films par an avec un opus de début d'année finalement attendu, mais pas moins intéressant. Car en amateur d'humour surréaliste citant les oeuvres bunueliennes dans la sienne, il était inévitable que la figure de Dali ne s'invite pas dans son cinéma analogique et déjanté. Aussi, difficile d'apposer une catégorisation pouvant encaspuler cette comédié: exercice de style, fausse hagiographie, traité sur l'art et ses manipulations, boutade sous influence, "Daaaaaali!" est tout ça et surement plus. L'objet filmique porte toujours les obsessions et marottes de son auteur célébré, qui à n'en pas douter, doit se reconnaître dans la figure cyclothymique, éffrontée et vaniteuse qu'il se plaît à faire camper par différents comédiens.

afficheDaaaaaaali!

En bref: OVNI surréaliste à la figure centrale protéiforme et quasi-objet de cinéma à thèse, "Daaaaaali!" n'est certes pas le plus brillant ni le plus fendard dans la maintenant foisonante filographie du Dupieux, mais n'en demeure pas moins un joli exercice de style zebré de quelques élans artistiques du plus bel effet.

Note: 13,2/20

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