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Kapalsky
6 mai 2022

Critique ciné: "Doctor Strange in the Multiverse of Madness"

DS21

Aux prises avec les menaces causées par le Multivers, le Docteur Strange va devoir sceller de nouvelles alliances et traverser des dimensions dangereuses...
Auteur à la fois mal-aimé et célébré, ayant toujours eu un pied un Hollywood et l'autre fermement enterré dans le cinéma bis, Sam Raimi, vétéran chevronné et véritable fan de littérature à phylactères, à donné ses lettres de noblesse au film de comic-book au début des années 2000 avant de tomber en désuétude dans les années suivantes, broyé par une machine qui à tôt fait de le larguer. Mais voila que Marvel Studios, dans sa grande mansuétude (ou folie, au choix) décide de rappeller l'homme à l'ordre, lui confiant le nouvel épisode des aventures du Dr. Strange - dont le premier opus avait été aussi confié à un expert de l'horreur. La nouvelle semblait excitante et inquiétante pour bon nombre de raisons. Revoir Raimi aux commandes d'un blockbuster super-héroïque rappellerait au public la force visuelle de son cinéma. Mais il y'a la machine du MCU, emprisonnant ces mêmes auteurs dans le carcan infranchissable du cahier des charges et des marges de manoeuvre réduites à peau de chagrin. En cela, ce "Multiverse of Madness" est un objet schizophrène, à la fois désireux de pousser les limites des films franchisés et du PG-13, mais finalement rattrapé par ses démons, à savoir sa prévisibité et son caractère inoffensif. Mais mieux vaut un Raimi même sans total lâcher-prise qu'un tâcheron anonyme à la barre: son film contient suffisamment de passages déjantés pour qu'on se souvienne à quel point ce cinéaste manque dans le paysage cinématographique.

afficheDoctorStrange2

En bref: Tentative pas honteuse d'insuffler une véritable petite bouffée d'air frais dans le traitement de sa cosmogonie tentaculaire, "Multiverse of Madness" contient en son sein quelques manièrismes raimiesques, honorifiques au point de frôler la parodie. Un film qui n'a visiblement pas le final cut de son auteur génial, mais dynamite un chouia la sauce pour se démarquer de ses prédécesseurs. Pas mal, pourrait faire mieux.

Note: 13,7/20

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