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Kapalsky
17 août 2021

Critique ciné: "Free Guy"

FreeGuy1

Un employé de banque, découvrant un jour qu’il n’est en fait qu’un personnage d’arrière-plan dans un jeu vidéo en ligne, décide de devenir le héros de sa propre histoire, quitte à la réécrire. Evoluant désormais dans un monde qui ne connaît pas de limites, il va tout mettre en œuvre pour le sauver à sa manière, avant qu’il ne soit trop tard…

Depuis le succès au box-office stratosphérique de "Deadpool", Ryan Reynolds continue de creuser un sillon particulier au sein d'Hollywood. En effet, le Canadien débonnaire ayant gravi les échelons du stardom est aujourd'hui une personnalité carburant à l'humour méta emprunté à sa muse Marvel, au point d'en faire son fond de commerce - des press junkets azimutés en passant par des stratégies marketing complices sur les quatre coins de la Toile, Reynolds est devenu un Deadpool 2.0, homme-sandwich sémillant et entrepreneur à qui tout semble réussir. Dernier véhicule à sa gloire, "Free Guy" à comme beaucoup d'autres, essuyé les reports constants dus à la situation sanitaire. Et on aurait pu y croire à ce concept pas si débile sur le papier, sorte de pendant virtuel du "Truman Show" conçu pour une génération biberonnée aux MMORPG et aux lives Twitchs. Si seulement le traitement de son sujet n'accusait pas quinze ans de retard et la condescendence comique si chère aux cravatés hollywoodiens, "Free Guy" aurait pu être un divertissement appréciable, dont l'artificialité des scènes et la génance humouristique aurait pu faire sourire. Il ne subsiste que les clins d'oeils promotionnels, les mêmes money shots mieux réalisés dans des cutscenes de jeux vidéo et la réalisation d'un potentiel gâché pour une entrprise faussement drôle, à la morale de cul-bénit faite pur râtisser large. Un beau gâchis.

afficheFreeGuy

En bref: "Free Guy" montre que les rapports entre cinéma et jeux vidéo ne sont pas prêts de s'améliorer. Sur un postulat pas forcément idiot s'articule une comédie poussive, où la blague référentielle et le faux clin d'oeil complice à la frange prisée des gamers prend le pas sur une construction narrative rigoureuse et une exploration intéressante de son sujet. Médiocre, bateau et même pas drôle. Game Over.

Note: 11/20

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