Critique ciné: "Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn"
Débarassé du Joker, Harley Quinn débute une quête d'indépendence, qui la ménera sur la route d'autres demoiselles à forte poigne...
Il aura fallu le succès du "Joker" mouture 2019 pour conforter DC d'opèrer un virage à 360°, surtout après l'échec d'un "Suicide Squad" toujours dan les mémoires. La prise de position est aussi opportuniste que roublarde: miser sur des films au budgets plus restreints et s'accaparer les talents de réals venus de l'indé pour donner une caution auteuriste à leurs véhicules (super) héroïques. Ce film solo autour de Harley Quinn entérine ce qui devrait être selon certains le coup de fraîcheur du genre, alors qu'il n'est qu'une énième émulation d'un mouvement de niche que "Deadpool", voire même "Kick-Ass" avait proposé bien avant lui. Entre l'esthétique criade, la séléction sonore indigeste et les blagues de mauvais goût, le film assume sa filiation avec le film d'Ayer, en étant cependant plus regardable, noyant le tout sur fond de lutte crypto-féministe et de girl power débridé, ce qui à la limite, pourra faire sourire la spectateur indulgent. Encore aurait-il fallu que cette énérgie destructrice, cette envie de donner un coup de pied dans la fourmillière se soit accompagnée d'un travail approfondi sur les personnages, sur sa dramaturgie en dents de scie. Parce qu'au-delà du gimmick et du placage musical, rien ne fait véritablement décoller ces oiseaux.
En bref: Nouvelle itération qui continue de mettre de l'eau dans le vin dans l'univers DC, "Birds Of Prey" ne sent pas le propre et le fait savoir à chaque minute. Malgré l'énérgie relativement communicative de ses actrices, son overdose de gimmicks et sa cause féministe embrassée comme un slogan publicitaire ne seront pas assez pour la mener au firmament. Bien loin de là.
Note: 12,3/20