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Kapalsky
17 janvier 2020

Critique ciné: "1917"

19171

1917. Deux jeunes soldats vont devoir quitter la sécurité des tranchées pour délivrer un message de grande importance, le plus rapidement possible. Sur leurs épaules reposent les vies de nombreux camarades...

Quel plus beau cadeau pouvait t-on demander en ce début d'année qu'un classique instantané? Enhardi par la démesure de ses deux précédents métrages, Sam Mendes à choisi tout sauf la facilité pour sa très attendue ficiton prenant place en pleine Guerre Mondiale. Premièrement, parce que la période est peu vue au cinéma, et parce que le défi technique est de taille: à savoir suivre le périple de deux protagonistes au coeur des lignes ennemies dans un quasi-plan séquence de deux heures. Une gageure technique relevée avec brio, rivalisant sans fard avec les exploits filmiques de Cuaron et Sokurov, dont les continuités narrative et spatiale intelligement découpées sont admirablement servies par la musique de Thomas Newman, atmosphérique et grandiose. On eut souhaité que l'impact émotionnel du film soit au diapason de sa performance visuelle, peinant à créer au détour de quelques passages poétiques l'effet escompté. C'est lorsqu'il s'agit de faire parler la poudre, de suivre les courses éffrénées ou de plonger dans le marasme de ce drame humain que le film trouve toute sa puissance.

affiche1917

En bref: Exercice de style visuel et expérience cinématographique, "1917" est un métrage qui demande à être vu en salles. Un grand film qui, s'il impacte peu émotionnellement, véhicule, à travers la beauté de ses cadres et de sa trame centrée autour d'un mouvement continu, l'absurdité de la Première Grande Guerre et une forme de résilience face aux épreuves tout bonnement saisissante. 2020 part du bon pied.

Note: 15/20

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