Critique ciné: "Une Vie Cachée"

A l'aube de la Seconde Guerre Monidale, un paysan autrichien refuse de prendre part au conflit. Sa désobéissance, causée par ses convictions profondes, feront de lui un paria...

Si "The Tree Of Life" marquait le grand retour du rare Terrence Malick en cette décénnie, "A Hidden Life" représente l'apothéose de ses réflexions ascétiques et de son cinéma hautement humaniste. On y retrouve son appétence pour les larges cadres en contre-plongée, qui sondent les visages de manière intrusive et subliment les arrière-plans. Ses dialogues aux propos édictés parfois avec naïveté, mais soulignés par la puissance dramatique de ses comédiens. Son talent pour faire naitre l'émotion, au détour de placements musicaux judicieux et des partitons sublimes de James Newton Howard. Tout confine à une expérience similaire au parcours du protagoniste: habitée et éprouvante, culminant à une forme de conciliation, de paix intérieure. Une quête du nirvana auquel son auteur nous invite à toucher du doigt, par la grâce de l'image.

En bref: Oeuvre contemplative, pas forcément facile d'accès mais ô combien envoutante pour qui se laisse emporter, "Une Vie Cachée" est un beau manifeste pour la résilience et la dignité humaine, une exploration des facettes humaines mature et aboutie qui se ressent plus qu'elle ne se décrit. Un bel objet de cinéma.

Note: 14/20