Critique ciné: "Doctor Sleep"

Adulte alcoolique et perdu, Danny Torrance va devoir affronter les démons de son passé lorsqu'il découvre qu'une jeune fille dôtée du même don que lui est la proie d'un groupe dangereux...

En ces temps de disette créative, où les studios font la part belle aux suites et reboots, produire la suite d'un classique du cinéma d'horreur contemporain sonne d'entrée comme une rentrée d'argent plus que conséquente, quand bien même quarante ans séparent les films en question. "Doctor Sleep", suite directe de "Shining", a la lourde tâche sinon d'égaler le moèdle de Kubrick, d'en offrir une suite qui contente les fans de King et cinéphiles forcément anxieux. Prenant le temps de poser son ambiance, le film convainct dans sa première partie, n'est pas une course éffrénée au jumpscare, et propose de temps à autre des scènes fantastiques assez inspirées. Après, la longueur s'installe et lorsqu'arrive le derniers tiers du film, tout en révérence absolue au film séminal, on est partagé entre les roulements d'yeux et la lassitude, tant l'exercice de style semble vain. S'impose alors le terrible constat d'une défaite annoncée de base, dont le final s'apparente à un K.O. en fin de round. Bien essayé mais...

En bref: Séquelle casse-gueule dont on devient par moment des intentions louables, "Doctor Sleep" fait de "Shining" une saga cinématographique. De bonne tenue mais trop long, le film peine, et ce malgré quelques bonnes séquences, à tenir tête à son illustre modèle, et sent parfois l'exercice de style qui force trop sur la révérence aveugle.

Note: 13,2/20