Critique ciné: "Toy Story 4"

 

Désormais sous un nouveau toit, Woody et sa bande doivent composer avec un nouveau venu dans leur fratrie: Fourchette, un jouet construit par la petite qui s'occupe d'eux...

Artisants consciencieux et prodiges de l'image, les génies de Pixar n'ont jamais caché leur appétance pour le spleen et autres tourments existentiels, en témoigne la saga "Toy Story", pierre angulaire du cinéma d'animation en images de synthèses, qui à défini la note d'intention du studio. Vingt cinq ans après cet opus séminal, c'est donc avec une pointe de tristesse infinie et d'humour cocasse que ce quatrième volet de la période post-Lasseter continue de narrer les pérégrinations de leurs jouets doués de vie, confrontés à leur obsolescence ou quête de sens. L'excellence est bien évidemment de mise à tous les aspects artistiques, du score iconique de Randy Newman en passant par une photo admirablement colorée, même si les personnages principaux sont mis sur le bas-côté au profit de secondaires certes attachants, mais ne fonctionnant que sur leurs gimmicks. Si le graphisme chatoyant et les animations virevoletantes sauront distriare les plus jeunes, les plus plus âgés assisteront, la larme à l'oeil et le coeur qui pince pour les plus sensibles, à un récit d'émancipation qui énonce clairement l'idée d'un legs, d'un cycle perpétuel, auquel bien sûr le studio ne saurait se soumettre, vu qu'on planche d'ores et déjà sur un cinquième épisode...

En bref: "Toy Story 4" a beau ne pas être un opus indispensabale, il demeure un divertissement solide et idéal pour tous âges, perpétuant le leitmotif qui guide encore la majorité des productions Pixar. Beau, amusant mais d'une tristesse absolue dans son fond, ce quatrième épisode de la saga fait autant sourir qu'il fera pleurer. A vos mouchoirs...

Note: 14,5/20