Critique ciné: "Alien Crystal Palace"
Un savant fou, imprégné d'ésotérisme, cherche à réformer le couple idéal de la mythologie égyptienne, Isis et Osiris : un homme et une femme qui s'aimeront d'un amour parfait. Il tente, en vérité, de surpasser le modèle des sites de rencontre qui pullulent sur Internet. Mais il ne réussit pas à accomplir son prodige. Et il se condamne à faire disparaître les sujets-objets de ses expériences et à tuer les couples qu'il réunit jusqu'à ce qu'il ait trouvé l'idéal.
Distribué dans une poignée de salles et s'adressant clairement à un public de niche, "Alien Crystal Palace", dernier film signé par l'idiosyncratique Arielle Dombasle, est une expérience filmique proprement hallucinante, dont le contenu, les jeux d'acteurs et l'intrigue ésotérique défient toute description. De quoi tarauder le spectateur, au choix hébété ou hilare devant un tel spectacle: doit-on voir dans cette suite de scènes psychotroniques toutes plus perchées les unes que les autres une cuvée nanardesque sans pareille, sublimée par un montage épileptique et des dialogues écrits sous hallucinogènes; ou faut-il y voir une oeuvre expérimentale libre et libérée, dont les insoupçonnée profondeur psychologique l'égale à un traitement formel avant-gardiste? A vous de vous en faire une idée, si vous osez vous approcher de ce (très) curieux film.
En bref: OVNI cinémtographique dans le plus pur sens du terme, "Alien Crystal Palace" ne clignotera pas dans le radar de la majorité des cinéphiles, mais mérite toutefois leur attention: pur délire arty baigné d'une ambiance mystique punk, le film d'Ariellel Dombasle est une curiosité folle sans temps mort. Nanar deluxe ou oeuvre en avance sur son temps? A vous de décider.
Note:12/20