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Kapalsky
3 janvier 2019

Critique ciné: "Bienvenue à Marwen"

WTM1

Artiste dont le passe-temps principal est la photographie de marionnettes dans un contexte de Seconde Guerre Mondiale, Mark Hogancamp tente, par le biais de son hobby salvateur, à se remettre d'une agression qui lui à couté sa santé mentale, et presque sa vie...

2019 part du bon pied! On ne pouvait demander meilleure ouverture de ce début d'année avec la sortie du nouveau métrage du visionnaire Robert Zemeckis, dont le précédent film avait laissé son public assez refroidi. Toujours passionné par le drame intérieur de ses personnages brisés et la volonté d'explorer les traumas par le cadre, il signe avec "Welcome To Marwen" un morceau de bravoure véritable, à contre-courant des attentes qu'il peut susciter par son postulat déjà unique, et parvient encore une fois à allier performance technique indéniable et mise en scène empathique, embrassant les félures d'un protagoniste déboussolé et attachant, campé par un Steve Carrell habité comme jamais. Mais pour que la magie opère, le spectateur doit embrasser totalement cet objet filmique comparable à peu d'autres, convoquant tour à tour allégories et ruptures de ton, et doit refuser toute interprétation purement cartésienne, sous peine d'être laissé sur le carreau. On vous implore de découvrir et de supporter ce film en salles, du genre qui appartiennent désormais à une espèce en voie d'extinction, celui du cinéma évocateur.

afficheWelcomeToWarwen

En bref: Drame réjouissant ert parfois bouleversant, "Bienvenue à Marwen" est le petit cadeau de début d'année idéal pour tout cinéphile qui se respecte. D'un sujet propice à l'exploration psychanalitique, Zemeckis en tire un drame poignant, doublé d'un film de genre viscéral. Une énième leçon de mise en scène de la part du maestro, et une proposition de cinéma originale et décalée bienvenue!

Note: 15/20

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