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Kapalsky
26 septembre 2018

Critique ciné: "Les Frères Sisters" + "Peppermint"

TBS1

Frangins doués de la gachette, Charlie et Eli Sisters sont chargés de retrouver un homme pour le livrer au Commodore qui les emploie. Entre querelles fraternelles et fusillades éclairs, leur route sanglante sera sembée d'embûches...


Cinéaste parmi les quelques  rares ayant réussi à concilier cinéma d'auteur et celui dit de genre, Jacques Audiard apporte à sa glorieuse filmographie une addition pour le moins surprenante. Sa première incursion dans le cinéma américain, "The Sisters Brothers", est une proposition de western tout à tour brutale et subtile, où l'auteur poursuit avec brio l'exploration de ses thématiques fétiches. Sans pareil lorsqu'il s'agit de poser son regard sur des êtres marginaux en détresse émotionnelle, le cinéaste, épaule par des comédiens solides, prouve, dans ce registre ultra-codé, sa capacité à en comprendre les rouages, comme celle de à capter les félures émotionnelles de ses protagonistes. Et au détour de quelques gunfights à la brutalité sèche, son script malin n'hésite pas à détourner nos attentes. Plus qu'un simple western, Audiard trousse une comédie dramatique aux allures de drame psychologique dans le Far West. Un beau morceau de cinéma!

Peppermint1

Riley North est une jeune mère de famille dont le mari et la petite fille viennent d’être assassinés par un gang. Face à système judiciaire corrompu qui remet en liberté les meurtriers qu’elle avait pourtant formellement identifiés, Riley décide de prendre les armes pour faire payer tous ceux qui, de prêt ou de loin, sont impliqués.


Depuis le succès de "John Wick" premier du nom, on assiste à une recrudescence hallucinante de vigilante movies, sous la forme de séries B allant du passable au médiocre. "Peppermint", nouveau métrage en langue anglaise de Pierre Morel, ancien de l'écurie Besson, ne risque pas de relever le niveau, ni même la côté de son actrice principale, Jennifer Garner, qui peine à retrouver grâce aux yeux du public depuis son rôle phare dans la série "Alias". Du twist téléphoné en passant par l'élimination méthodique de membres de cartels, tous les passages téléphonés sont exécutés, parfois avec un sevère pompage du "Man On Fire" de Tony Scott au rayon effets de manche. Ironie de la chose, on passe plus de temps autour de l'intrigue causée par l'héroïne que cette dernière. Pas de quoi grimper au rideau.


afficheTheSIstersBrothers

En bref: Contemplatif et brutal, zebré d'autant d'étincelles de brillance que de violence, "Les Frères Sisters" démontre le talent de son metteur en scène à investir un genre en en comprenant parfaitement les codes, et l'utilise pour trousser une histoire intime et finalement touchante. Ou comment faire naitre l'émotion entre deux échauffourées dans le Grand Ouest. Grandiose!

Note: 15,5/20


affichePepeprmint

En bref: Vigilante-movie sans surprises enquillant les passages les plus téléphonés du genre, "Peppermint" ne ravira que les fans les plus indulgents du genre, ou les cinéphages en réel manque de série B bas du front. Dispensable.

Note: 12/20

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