Critique ciné: "La Grande Muraille"

Deux forbans partis pour subtiliser la recette de la poudre à canon se retrouvent au coeur d'une lutte à mort entre l'armée postée à la Grande Muraille de Chine et des tao Tei, créatures belliqueuses qui tentent d'abattre ses fondations...

Depuis quelques années, il est évident pour le public lambda que se tisse une étroite et opportune relation entre le cnéma américain et chinois. Une des apothéoses de cette alliance aux forts avantages économiques n'est, surprise, pas aussi désastreuse que son postulat de base ne le laissaient supposer. Pure commande blockbuster confiée à Zhang Yimou, cinéaste formaliste à la filmographie auréolée de dithyrambes, "La Grande Muraille" à ceci de fascinant que son approche du film d'action comprend les travers du film ricain et quelques afféteries du cinéma hongkongais. A ce récit d'aventures épurés, au coeur duquel trône une menace symbolique liée à al cupidité des hommes, Yimou apporte son sens de la couleur et ses emprunts cinématographiques, tirés autant du wu xia pian que des standars du cinéma d'action de ces quinze derières années. Rien de bien révolutionnaire en soi, mais le métrage fait preuve de qualités certaines dans sa fabrication et sait s'émanciper de poncifs qui auraient pu nuire à l'équlibre narratif. On n'est ni devant un chef-d'oeuvre, ni devant un film qui prétend être autre chose qu'un produit de divertissement. Ce qu'il a le mérite d'être joliment jusqu'à la dernière minute. 

En bref: Blockbuster coloré aux scènes d'assaut dantesques, "La Grande Muraille" est un long-métrage hybride, qui marie folklore fantastique chinois et action hollywoodienne avec panache. Pour beaucoup, le film voguera pour beaucoup entre le nanar kitsch et l'hommage maladroit mais intéressant à tout un pan du cinéma fantastique chinois. Mérite le coup d'oeil!

Note: 14,5/20