Critique ciné: "Swagger"
A Aulnay-Sous-Bois, onze élèves passent devant la caméra pour se confier sur les états d'âme, leurs aspirations et leur observations sur la vie...
Moins un documentaire stricto-sensu qu'une tranche de vie capturée sur pellicule, "Swagger" entend faire une radioscopie des jeunes de banlieue aux antipodes des clichés véhiculés par les médias. Entreprise sans grande surprise et déjà vue donc, mais c'était sans compter sur la mise en scène inspirée d'Olivier Babinet et son casting d'ados, réservant quelques tirades bien senties. Basculant sans grand mal entre évocations douloureuses et anedcotes savoureuses, le métrage, par son art du cadrage et son dynamisme, rappelle les premiers longs de Spike Lee et ses incursions documentaires. Ca ne réinvente pas les codes, ni entend changer les points de vue sur la banlieue, mais son capital sympathie à de quoi séduire le plus large public.
En bref: Docu-fiction sur une jeunesse black-blanc-beur moderne, "Swagger" dépeint le quotidien d'ados hauts en couleur dans une banlieue moribonde. Porté par une mise en scène aérienne et quelques éclats de verves inattendues, le métrage détonne par sa dose de positive attitude. Intéressant.
Note: 13,7/20