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Kapalsky
21 octobre 2016

Critique ciné: "Poesia Sin Fin"

PoesiaSinFin1

Le Chili de la fin des années 40. Malgré les remontrances d'une famille sévère, Alejandro poursuit ses désirs d'émancipation artistique. Il fera, au gré de rencontres cocasses et de rébellions transitioires, la découverte de sa vocation...

Suite directe du remarquable "La Danza de la Realidad", "Poesia Sin Fin" poursuit la plongée autobiographique dans le passé tumulteux du jeune Alejandro Jodorowsky. Toujours sur le mode de la tragi-comédie usant des artifices du théatre, le metteur en scène continue d'explorer les mutations sociétales de sa patrie, et de se confier sur ses émois, ses transgressions et ses peines multiples. Un récit initiatique qui brise sans cesse les codes, qui joue superbement à annihiler toute distinction entre souvenir et fantasme, et parvient, grâce à des séquences fabuleuses, à hypnotiser littéralement son audience. Le cinéma de Jodorowsky est le cinéma de la désinhibition, de l'hyperbole et du mystique. S'il n'est pas fait pour plaire à tous, il demeure l'un des trop rares qui se distingue par son audace: il ose sans choquer, amuse sans outrer et nous livre un regard lucide sur l'existence sans jamais donner de leçons. Une belle leçon de vie et grande leçon de cinéma.

affichePoesiaSinFin

En bref: Nouveau chapitre du cycle autobiographique de Jodorowsky, "Poesia Sin Fin", sous ses atours d'OVNI réservé aux amateurs de cinéma de quartier, déploie, en plus de sa richesse visuelle inouïe et de ses jeux d'acteurs emportés, un plaidoyer libérateur pour la beauté de l'art et l'existence. Une belle leçon de vie et de cinéma prodiguée par un maître, un mage, une légende.

Note: 15,4/20

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