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Kapalsky
21 juillet 2016

Critique ciné: "American Nightmare 3: Eléctions"

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Survivante d'une nuit de Purge, la sénatrice Charlie Roan se présente comme candidate aux éléctions dans le but d'annuler cette nuit de crime légalisé. Craignant un basculement du pouvoir,  les membres du parti opposé vont se servir de la nuit en question pour annihiler leur adversaire...

Héritier des slahers des années 80, grâce à son pernicieux concept propice au recyclage ad vitam nauseam, "The Purge" premier du nom introduisait une dystopie horrifique au sein de laquelle tout crime est légal pendant une nuit dans l'année; l'occasion idéale pour les nantis de régler le problème de la disparité des classes sociales ainsi que de promouvoir leurs interêts. Nettement plus réussi, le second opus, survival nocturne brutal, élargissait son cadre pour observer les conséquences de sa nuit mortelle. Mais pour cette troisième salve de violence cautionnée par l'Etat, son auteur, James DeMonaco, n'a pas réussi à arranger une partition qui commençait à sonner plutôt bien. Quelques variations ont beau surgir cà et là, la rengaine demeure inchangée, et malgré de bonnes intentions de départ, cette nuit d'"Halloween pour adultes" peine à excuser un tempo mou du genou et une réal oscillant entre le clip cheapos et le DTV craspec. Et quand le film à la possibilité d'ambrayer sur un discours politique en phase avec l'actualité, il se réfugie dans une poignée de scènes gentiment violentes. Pas qu'on attende beaucoup à un film d'exploitation, surtout quand il est produit par les opportunistes Michael Bay et Jason Blum, mais en cette période d'éléctions, l'ironie est trop belle pour ne pas être soulignée.

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En bref: "American Nightmare 3: Election" ne change pas d'un iota sa recette: une poignée de braves survivants résistent aux assauts de grands cinglés en costumes armés jusqu'au dents dans une Amérique pourrie jusqu'à l'os. Un film pas super fun mais regardable, qui, en plus d'esquiver la subversion potentielle des thématiques abordées, montre vite les limites de son concept.

Note: 13,2 /20

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