Critique ciné: "Green Room"
Partis pour finir une tournée mal partie, le groupe punk The Ain't Rights décide de tout donner lors d'un dernier concert dans un petit bar. Sauf que le bar en question est fréquenté par une troupe de skinheads neo-nazis pas vrament chaleureux. Les musiciens ne sont au bout de leurs surprises...
Avec son pitch de lutte claustro entre punks et nazis, le tout sur fond d'ambiance craspec et de musique bien bruyante, on pouvait s'attendre à ce que "Green Room" soit aussi démentiel que ce que sa promo laissait augurer. Il faudra rayer la mention "démentiel", tant le métrage de Jeremy Saulnier s'embourbe dans une suite de péripéties parfois brutales, mais menées sans grand entrain. On ne niera certainement pas l'effort mis sur des séquences gore et un premier quart réussi qui introduit le groupe de héros ainsi que leurs antagonistes. Mais une fois passée cette mise en bouche, la belle promesse d'un survival rythmé et sanglant s'étiole au profit d'un thriller certes méthodique, mais qui ne tire pas suffisamment profit du décor et des thématiques qu'il interpelle. Même le présence de Sir Patrick Stewart, ovni de casting bienvenue dans un tel film, ne parvient pas à faire décoller l'ensemble. "Green Room" reste un film regardable, mais comme pour d'autres films de ce calibre, il faut revoir ses attentes avant le visionnage.
En bref: A la fois hardcore et mou du genou, "Green Zone", dont le pitch jouissif annoncait d'alléchantes altercations entre rockers punks et fachos au cranes rasés, se révèle être un thriller réaliste mais assez laborieux. Une petite série B bien fichue, qui ironiquement, pour un film prenant place dans une sphère underground, n'est pas aussi péchue et fraiche qu'il puisse paraître.
Note: 12,7/20