Critique ciné: "Spectre"

Après la mort de son supérieur et les attaques du MI6, James Bond s'est mis sur les traces d'un homme lié à une organisation criminelle, tirant secrètement les ficelles du monde...

Le public à beau connaitre la rengaine sur le bout des doigts, il ne s'en lasse jamais. Difficile en effet de résister à la sortie d'une nouvelle aventure de James Bond, série à succès qui à toujours maintenu l'illusion du changement tout en ne bougeant pas d'un iota. Après un "Skyfall" couvert de louanges par la critique et le public, Sam Mendes rempile pour cette nouvelle mission. Aux séquences d'action brutalement péchues et autres escapades exotiques viennent s'ajouter des pointes d'humour flegmatique ainsi que l'éternelle lutte du personnage et de ses institutions séculaires pour contrer les facheuses accusations d'obsolescence qui les accablent. Propos futile dont se parent tous les épisodes depuis plus d'une décennie, à la fois pour justifier la présence du machiste dinosaure dans une ère d'espions réalistes, mais aussi pour légitimer son existence en tant que patrimoine culturel filmique. Une amusante introspection sur le refus de changer avec son monde qui avait atteint son apogée avec "Skyfall". Hélas, après la réussite tant artistique que narrative de cet opus anniversaire, "Spectre" parait mineur en comparaison. Les séquences spectaculaires s'enchainent, les joutes verbales trainent en longueur, la machine est bien rodée et poursuit son chemin sans vaciller. Mais après tout, pourquoi diable vouloir changer ce qui fonctionne?

En bref: "Spectre" coche toutes les cases d'une recette éprouvée, et tente d'apporter du neuf à l'évolution du Bond introduite dans "Casino Royale". Si le film peine à laisser une impression supérieure à celle de son prédécceseur, il n'en demeure pas moins un produit fimique de très bonne facture, impersonnel et prévisible, mais efficace. Pas de changement dans la continuité?

Note: 14/20

Comments

[2flicsamiami]

Largement en dessous de Skyfall, ce Spectre est une aventure inégale, entre moments de grâce (l'ouverture à Mexico) et terribles fautes de goût (le générique d'ouverture).