Critique ciné: "Crimson Peak"

Jeune auteure en devenir, Edith Cushing vit une vie sans encombres, mais cache un lourd secret: sa capacité à intéragir avec les morts, et les alertes de sa défunte mère la hentent constamment. Alors qu'elle essaie d'exorciser sa malédiction par l'écriture, elle fait la connaissance de Thomas Shrape, jeune industrielle qui va s'éprendre d'elle...

Homme des projets fous, au choix envoyés au development hell ou trop ambitieux pour les gros studios, Guillermo Del toro n'a eu de cesse de souligner sa singularité dans le paysage cinématographique. Maitre inconesté du cinéma de genre, aussi à l'aise dans l'horreur que l'action viscérale, il revient à ses premières amours avec un conte gothique aussi prenant que somptueux. Si elle est loin d'être la plus grandiose oeuvre jamais écrite, la trame de son dernier métrage rend hommage à tout un pan du cinéma d'épouvante, en y injectant des doses de romantisme, de macabre et d'insanité. Comme toujours, Del Toro nous offre un spectacle généreux et captivant, traversé d'étincelles fantastiques et d'inteprétations saissantes. Si l'horreur old-school n'est pas votre tasse de thé, il faut quand même admirer la mise en scène organique, le caractère sublime d'une production design et de cadrages renevrsants. Petite claque visuelle, maestria de la narration, un divertissement juste ravissant.

En bref: Très attendu, peut-être trop suréstimé diront certains, "Crimson Peak", dernier Del Toro en date, est une oeuvre généreuse et prenante. Difficile de ne pas succomber au charme d'un cadre historique riche et de ne pas trembler lors des quelques sursauts horrifiques de ce métrage formellement abouti. Un film à sensations et lettre d'amour au cinéma d'épouvante, à voir!

Note: 15,8/20