Critique ciné: "Ted 2"

Ted l'ours en peluche voit son mariage partir en cacahuètes, et comme si cela ne suffisait pas, l'état décide de lui ôter son statut de créature vivante. Bien décidé à remettre de l'ordre dans son couple et à affirmer ses droits, il part en croisade judiciaire avec son pote de toujours John, et avec l'aide de Sam, jeune avocate aussi portée qu'eux sur la défonce...

Suite du méga-carton comique, "Ted 2" reprend les ficelles de l'opus précédent, en y injectant cette fois un poil de débat civique et en revoyant son troisième acte, partie problématique puisque sa tonalité et son coté cul-cul la praline ont plombé le film précédent. Toujours aussi porté sur la blague bien dégeu qui marche une fois sur deux, cette suite se revendique encore plus geek et débile que la mouture précédente, permettant à son auteur Seth MacFarlane de se livrer à d'amusantes indulgences, mais aussi à l'instar de son précédent et boudé métrage, "Albert à L'Ouest", de rendre un hommage au ciné classique américain auquel il se dit être tributaire. Si son western était un hommage appuyé et amusant au genre, la suite de sa gausserie à bases d'ours défoncé à la beuh est une révérence au ciné social sauce Frank Capra. Même avec ce petit vernis parfois classe, "Ted 2" reste en surface une série ininterrompue de saynètes potaches, ou l'humour pipi-caca-sécrétions diverses et les références placées gratuitement abondent. Toutefois, on sent des velleités autrement plus profondes poindre au sein de ce film pas inintéressant. Ce qui explique peut-être son semi-échec au states, ironiquement.

En bref: "Ted 2" est, surprise, une suite plus nuancée et au propos intéressant, qui dérive ça et là entre gaudriole ultra-grasse et comédie sociale abordant des problèmatiques concrètes. Il faut toutefois apprécier ou au moins tolérer l'humour très en dessous de la ceinture et l'avalanche de gros mots à la seconde.

Note: 13,5/20